La chambre chinoise expérience de pensée proposée par Searle, et vise à montrer qu’une intelligence artificielle ne peut être qu’une intelligence artificielle faible et ne peut que simuler une conscience, plutôt que de posséder d’authentiques états mentaux de conscience et d’intentionnalité (comme les êtres humains).
Elle vise à montrer également que le test de Turing est insuffisant pour déterminer si une intelligence artificielle est comparable à un humain dans son raisonnement.
L’expérience se présente comme suit :
- Une personne A qui n’a aucune connaissance du chinois est enfermée dans une chambre.
- On met à disposition de cette personne un catalogue de règles permettant de répondre à des questions en chinois.
- La personne A enfermée dans la chambre, reçoit de la part d’une personne B des questions écrites en chinois et, en appliquant les règles qu’elle a à sa disposition, elle produit d’autres phrases en chinois qui sont parfaitement claires, et du niveau d’un locuteur de chinois.
Ainsi, du point de vue du locuteur qui pose les questions (la personne B), la personne A enfermée dans la chambre parle parfaitement le chinois.
Mais, en l’occurrence, cette dernière n’a aucune compréhension de la signification des phrases en chinois qu’elle compose, elle ne fait que suivre des règles prédéterminées dans le catalogue.
Cette expérience de pensée suggère qu’il ne suffit pas d’être capable de reproduire exactement les comportements linguistiques d’un locuteur chinois pour parler chinois (ou toute autre langue).
Pour Searle, un usage maîtrisé du langage se double d’une conscience du sens de ce qu’on dit (ce qui n’est pas le cas de A) et la reproduction artificielle, même parfaite, d’un comportement linguistique ne suffit pas à produire une telle conscience, autrement dit les tests de Turing ne sont suffisants pour juger de l’intelligence d’une machine.