La révolution Kantienne

« Comment pouvons-nous connaître quelque chose avec certitude ? »

C’est à cette question que cherche à répondre Kant pendant plusieurs années et le fait finalement dans son ouvrage « Critique de la raison pure ».

Pour rappel :

  • Les empiristes, comme Hume, affirment que toute connaissance vient de l’expérience.
  • Les rationalistes, comme Leibniz, soutiennent que la raison pure peut atteindre la vérité.

En comprenant que ces deux approches sont insuffisantes, Kant vient avec une solution aussi audacieuse qu’élégante : au lieu de se demander comment notre connaissance peut correspondre aux objets, il inverse la question : Et si les objets devaient se conformer à notre manière de connaître ?

C’est ce qu’il appellera lui-même sa « Révolution Copernicienne » en philosophie, par analogie avec l’astronome (Nicolas Copernic) qui avait placé le soleil, et non la terre, au centre du système : plus tard, on parlera de « Révolution Kantienne ».

De plus, Kant a introduit le concept des « jugements synthétiques a priori« , qui sont des connaissances universelles et nécessaires, indépendantes de l’expérience, mais qui ajoutent néanmoins quelque chose à notre compréhension du monde. Cela a permis de réconcilier les approches rationalistes et empiristes de la connaissance

Ainsi, en affirmant que toute connaissance nécessite à la fois des intuitions sensibles et des concepts rationnels, Kant a créé une synthèse entre les traditions rationaliste et empiriste.

Kant défini aussi les limites de la connaissance humaine, soulignant que notre compréhension est limitée aux phénomènes (ce qui relève de la science) et ne peut pas atteindre les noumènes (ce qui relève de la croyance) : Son idée présente de forts parallèles avec les concepts de voile d’Isis et de Maya.

En somme, la Révolution Kantienne a transformé notre compréhension du rôle du sujet dans le processus de connaissance, établissant une nouvelle approche critique qui continue d’influencer la philosophie contemporaine.