« comment justifier la supériorité et la béatitude de la connaissance et de la vie contemplative, sur la vie pratique ? »
C’est à cette question que cherche à répondre l’œuvre de Platon, en effet ce dernier valorise la vie contemplative en tant que mode de vie supérieur, car elle est centrée sur la recherche et la contemplation des vérités éternelles et immuables.
Selon lui, la connaissance véritable ne peut être atteinte que par l’âme lorsqu’elle contemple les Idées ou Formes, qui sont des réalités intelligibles et parfaites, par opposition au monde sensible, qui est changeant, temporaire, et imparfait (Voir : Allégorie de la caverne).
Mais aussi, Platon fait le lien entre la vie contemplative et les réminiscences platoniciennes, où l’âme se souvient des connaissances qu’elle a acquises dans le monde intelligible avant de s’incarner dans le monde sensible. La vie contemplative est donc une manière de reconnecter l’âme avec ces vérités éternelles, dit autrement, contempler est le moyen de se rappeler de ce qu’on savait déjà.
De plus, la Phronesis chez Platon peut-elle être définie « comme la connaissance créatrice du bien pur par l’intuition interne de l’âme, et en même temps comme la dérivation de l’activité valable et de la vraie connaissance à partir d’une seule et même puissance fondamentale de l’esprit »
De ce fait, selon Platon, la Phronesis est dérivée de cette contemplation, et elle permet à l’individu de vivre en accord avec le bien et d’ordonner sa vie selon des principes éthiques élevés.
La vie contemplative est ce qui permet la Phronesis et l’accès à la connaissance la plus élevée, qui est à la fois éthique et intellectuelle, et qui conduit à une existence véritablement épanouie et heureuse : C’est avec tout cela que Platon répond à la question initiale.