Docendo discimus

Docendo discimus est un proverbe latin qui signifie «en enseignant, on apprend».

On l’attribue au philosophe Sénèque (dit Sénèque le Jeune pour le distinguer de son père, Sénèque l’Ancien) né entre l’an 4 av. J.-C. et l’an 1 apr. J.-C.
Ce proverbe est d’ailleurs la devise de nombreuses institutions et universités.

Bien que le concept parait intuitif et accepté par la majorité, la science, à travers une étude récente a montré que le fait d’expliquer un sujet à quelqu’un déclenche l’effet protégé; cet effet apporte une meilleure compréhension des choses (et des résultats aux tests de QI supérieurs lors des études).

En effet, devoir expliquer un sujet à quelqu’un pousse à comprendre le sujet en profondeur, à choisir la meilleure façon d’aborder le sujet de sorte à éviter aux autres les difficultés qu’on a soi-même rencontrer lors de la compréhension du sujet, à mettre en avant les meilleurs exemples, bref, tirer avantage de son propre enseignement pour en proposer un – meilleur – aux autres.

Une étude comparant les résultats d’examens d’étudiants tuteurs, et d’étudiants non-tuteurs (qui apprenait seulement pour eux même sans transmettre donc) et sans surprises, les étudiants tuteurs ont eu de meilleurs résultats (Expliquer un sujet à quelqu’un peut être donc une très bonne façon de préparer ses examens !).

Ainsi, dans un programme ingénieux de l’Université de Pennsylvanie, un « programme de mentorat en cascade » engage des étudiants de premier cycle universitaire à enseigner l’informatique à des lycéens, qui à leur tour instruisent des collégiens sur le sujet.

La capture règlementaire

En politique, la capture règlementaire est une corruption de l’autorité qui se produit lorsqu’une entité politique (législateur, organisme de réglementation,…) est coopté pour servir les intérêts commerciaux, idéologiques ou politiques d’un membre mineur au détriment de la majorité.
Elle a été énoncée par le prix Nobel d’économie George Stigler en 1982.

La capture réglementaire constitue donc une défaillance de l’État, puisqu’elle produit notamment des incitations à la production d’externalités négatives pour l’intérêt public (la population).

Cette dernière a un fondement économique : les intérêts particuliers dans une industrie ont le plus grand intérêt financier dans l’activité réglementaire de tout agent social et sont donc plus susceptibles d’être amenés à influencer l’organisme de réglementation (à le capturer) que les consommateurs individuels relativement dispersés, chacun ayant peu d’intérêt (et de pouvoir) à essayer d’influencer les régulateurs.

La possibilité d’une capture réglementaire est un risque auquel une agence de régulation est exposée de par sa nature même. Cela suggère qu’une agence de régulation devrait être protégée autant que possible de toute influence extérieure. Dans le cas contraire, il peut être préférable de ne pas créer du tout une telle agence : une fois « capturée », elle peut en effet se retrouver au service des organisations qu’elle est supposée réglementer plutôt qu’au service que ceux que l’agence a été conçue pour protéger.

Les exemples de captures réglementaires ayant engendré des dégâts importants sont nombreux, pour en citer un : la Commission d’enquête indépendante sur l’accident nucléaire de Fukushima (NAIIC) attribue directement les causes de la catastrophe à une situation de capture règlementaire. Selon celle-ci, le système légal et règlementaire a été rendu inefficient par des collusions entre l’industrie nucléaire, les ministères et les régulateurs japonais.

Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes

Le Discours sur l’origine et les fondements de l’inégalité parmi les hommes est un essai du philosophe Jean-Jacques Rousseau publié en 1755.
L’essai vise à répondre à la question : « Quelle est l’origine de l’inégalité parmi les hommes et si elle est autorisée par la loi naturelle ? »

Pour répondre à cette question, Rousseau remonte à l’état primitif de l’homme et avance jusqu’à l’homme moderne, il défend que l’homme primitif n’avait dans son âme que deux principes de base:

  1. se conserver soi-même
  2. éviter de faire souffrir les autres.

Il était donc soumis a une « loi naturelle » toute simple qui est étouffée dans l’homme actuel.

Étudier cette nature humaine originelle et cerner les modifications qu’elle a subi dans les gouvernements qui se sont succédé au cours des temps permettra donc de comprendre l’origine des inégalités et répondre ainsi à la question soulevée plus haut.

La réponse de Rousseau peut se résumer dans la célèbre citation : « Le premier qui, ayant enclos un terrain, s’avisa de dire « Ceci est à moi », et trouva des gens assez simples pour le croire, fut le vrai fondateur de la société civile. »

Pour lui, à partir du moment ou l’homme cultive la terre, se pose la question du partage des terres : de la simple prise de possession par le travail on passe à la reconnaissance de la propriété qui implique alors les premières règles de justice. Mais cette apparition de la richesse va déchaîner les passions liées à l’amour propre , on veut toujours plus de richesses pour se mettre au-dessus des autres, et Rousseau dresse ici un tableau sombre des hommes travaillés par la cupidité, l’ambition, la soif de dominer son prochain, ce qui, in fine, crée et creuse les inégalités.