La loi de Say

Jean Baptiste Say (1767-1832) est un économiste, écrivain, industriel, journaliste, traducteur français.
Il est par ailleurs, l’un des fondateurs de l’ESCP Europe.

En économie, la loi de Say est la proposition suivante :

« Un produit terminé offre, dès cet instant, un débouché à d’autres produits pour tout le montant de sa valeur ».

Selon cette formulation, mettre un bien sur le marché c’est, à la fois :

  • Exprimer une demande de quelque chose d’autre (un autre bien).
  • Et l’occasion pour autrui de proposer autre chose pour obtenir ce que le premier offre.

Faire une offre c’est donc créer une demande, non pas pour le produit qui vient d’être offert, mais pour les autres produits.
Car, pour pouvoir acquérir l’objet de l’offre, il faut avoir les revenues nécessaires, ces revenues viennent forcément de la vente d’autre produit, cette vente n’est rien d’autre qu’une réponse à une demande.

En illustrant avec un exemple :

  1. Le seul moyen pour que A vende son produit/service, est de le vendre à une personne B.
  2. Pour que la personne B puisse l’acheter, il faut qu’elle ait des revenues.
  3. Ces revenues, viennent de la vente d’autres produits ou de services.
  4. C’est la production qui crée des débouchés aux produits (l’offre crée sa propre demande).
Louis Say, frère de Jean-Baptiste Say, a crée la sucrerie Say en 1812 !

Le Pari Pascalien

Blaise Pascal (1623 – 1662) est un mathématicien, physicien, inventeur, philosophe, moraliste et théologien français.
Il proposa un argument philosophique qui tente de prouver qu’une personne rationnelle a tout intérêt à croire en Dieu, que Dieu existe ou non.

La raison derrière cet argument peut se comprendre si l’on compare la vie humaine à un jeu de hasard dans lequel on pari sur l’existence ou l’inexistence de Dieu.


Puisqu’on ne sait pas si Dieu existe ou non, on se trouve dans la même situation qu’un parieur avant le départ d’une course, ainsi, pour déterminer le pari le plus avantageux, on doit déterminer ce qu’on a à perdre et ce qu’on a à gagner.

Détails du pari :

  • En considérant uniquement 2 possibilités : soit Dieu existe, soit Dieu n’existe pas

Alors :

  • Si Dieu n’existe pas, le croyant et le non-croyant ne perdent rien ou presque.
  • Sinon, Dieu existe, le croyant gagne le paradis tandis que le non-croyant est enfermé en enfer pour l’éternité.
Le raisonnement peut être schématisé sous forme de tableau

Le paradoxe du fromage à trous

Ce paradoxe met en évidence que l’application de syllogisme(prémisses => conclusion) sans discernement (de contexte notamment) est source d’aberrations.

Il s’énonce comme suit :

  • Plus il y a de fromage, plus il y a de trous ;
  • or plus il y a de trous, moins il y a de fromage ;
  • donc plus il y a de fromage, moins il y a de fromage.

À première vue, l’énoncé a l’air logique, mais le diable se cache dans les détails ! En réalité les 2 premières phrases sont vraies dans des contextes totalement différents.

  1. En considérant que le fromage (emballé) possède un volume, les trous font partie de son volume.
  2. Et la densité du fromage comme étant : matière/volume (avec matière : le fromage uniquement sans les trous).

Dans la première phrase :

Plus il y a de fromage, plus il y a de trous

Plus il y a de fromage => plus il y a de matière et plus il y’a de volume.
Plus il y a de trous => comme la matière et le volume augmente tous deux, la densité (le rapport matière/volume) ne change pas.

Plus il y a de fromage, plus il y a de trous est vraie dans un contexte où le volume est croissant, et la densité constante.

Dans la seconde phrase :

Plus il y a de trous, moins il y a de fromage

Plus il y a de trous => comme les trous font partie du volume emballé du fromage, alors l’augmentation des trous, ne change pas le volume, ce dernier est constant.
Moins il y a de fromage => Si la matière fromage diminue, alors la densité (matière/volume) diminue.

Plus il y a de trous, moins il y a de fromage est vraie dans un contexte où le volume est constant, et la densité décroissante

En arrivant à la conclusion, on obtient une confusion de contexte, ce qui ne permet justement pas de conclure. (Les 2 contextes s’opposent)

Des formulations différentes du paradoxes existent, comme :

  • Tout ce qui est rare est cher
  • Un cheval bon marché est rare
  • Donc un cheval bon marché est cher.

Ou encore, une qui est d’actualité :

  • Plus il y’a de virus plus il y’a de morts
  • Plus il y’a de morts, moins il y’a de virus
  • Plus il y’a de virus, moins il y’a de virus