Le voile d’Isis et les limites de la connaissance

«Je suis tout ce qui a été, est et sera et aucun mortel n’a encore levé le voile qui me couvre».

Cette phrase, est rapporté par le philosophe grec Plutarque dans son ouvrage « Sur Isis et Osiris ».
Selon ce dernier, la phrase est inscrite sur une statue de la déesse Isis, présente dans l’ancienne ville égyptienne de Saïs.

En effet, la déesse égyptienne Isis était souvent représentée voilée, symbolisant les mystères de la nature : ce voile est une métaphore représentant l’inaccessibilité des secrets de la nature.

Statue (récente) d’Isis au Herbert Hoover National Historic Site

Par la dernière phrase « aucun mortel n’a encore levé le voile qui me couvre », on évoque le mystère impénétrable qui entoure la déesse.

Le « voile » peut être interprété comme un voile symbolique qui cache la vérité ultime ou la connaissance divine : L’impossibilité pour les mortels de le soulever suggère que la pleine compréhension de la nature divine ou des secrets de l’univers reste hors de portée de l’humanité.

Mais aussi, cette phrase peut être vue comme une réflexion sur les limites de la connaissance humaine face à l’immensité de l’univers et du divin.
Elle invite à l’humilité et à la reconnaissance de notre place dans le cosmos, tout en soulignant l’aspiration humaine à comprendre les mystères de l’existence (sans peut être jamais y arriver).