L’effet Eliza

ELIZA est, en intelligence artificielle, un programme informatique écrit par Joseph Weizenbaum entre 1964 et 1966, qui simule un psychothérapeute rogérien en reformulant la plupart des affirmations du « patient » en questions, et en les lui posant.

Exemple de conversation avec ELIZA

Ainsi, en informatique, l’effet ELIZA désigne la tendance à assimiler de manière inconsciente le comportement d’un ordinateur à celui d’un être humain.

Douglas Hofstadter donne un exemple simple pour illustrer la forme spécifique de l’effet ELIZA : un distributeur automatique qui affiche « MERCI » à la fin d’une transaction. Certaines personnes pourraient penser que la machine exprime sa gratitude ; or, elle ne fait qu’afficher une suite de symboles pré-programmés.

De ce fait, la faiblesse d’ELIZA – être incapable de vraiment répondre, se contentant de continuer à faire parler son interlocuteur – est en fait un atout.

Certaines personnes ne souhaitent pas vraiment qu’on leur réponde, et ne remarquent pas si leur interlocuteur les comprend. Il suffit de leur donner l’impression qu’elles sont écoutées.

Le palais mental

Le palais mental est une méthode mnémotechnique pratiquée depuis l’Antiquité.
Elle sert principalement à mémoriser de longues listes d’éléments ordonnés et est fondée sur le souvenir de lieux déjà bien connus, auxquels on associe par divers moyens les éléments nouveaux que l’on souhaite mémoriser.

On conseillait autrefois d’utiliser des endroits existants (Un marché ou une rue par exemple) pour l’usage du palais mental.

Pour utiliser la méthode, on peut suivre 3 etapes :

  1. On visitait plusieurs fois le lieu, en examinant toutes ses parties, toujours dans le même ordre. Après plusieurs visites, on était capable de se remémorer et de visualiser chacune de ses pièces avec acuité.
  2. Pour mémoriser ensuite un discours, on le découpait en parties, chacune symbolisée par une image saisissante ou par un symbole.
  3. Ensuite, En pensée, on déposait chacune de ces images dans le lieu de référence.

On pouvait ensuite se remémorer chaque image dans l’ordre, en imaginant qu’on visitait le lieu dans l’ordre habituel.

Les caractéristiques des images mentales utilisées sont capitales. Elles doivent être inhabituelles et frappantes, et il est préférable qu’elles aient une valeur émotionnelle.

Comme il est facile de se déplacer dans un tel lieu imaginaire (ou réel) en partant de n’importe quel point, il est tout aussi facile de se remémorer la liste d’objets en partant de n’importe quel point, voire de la parcourir mentalement, donc de la réciter, dans l’ordre inverse, ce qui différencie grandement le palais metal de l’apprentissage par cœur.

Retenir la biographie de Marie Curie via le Palais Mental !

Certains faits de mémoire prodigieuse ont été attribués à cette technique, par exemple, le champion du monde de mémoire d’origine allemande Clemens Mayer mémorisa 1040 chiffres en une demi-heure, au moyen d’un parcours mental muni de 300 points d’arrêt à travers son domicile.

Les neurones miroirs

Les neurones miroirs sont une catégorie de neurones du cerveau qui présentent une activité aussi bien lorsqu’un individu exécute une action que lorsqu’il observe un autre individu (en particulier de son espèce) exécuter la même action, ou même lorsqu’il imagine une telle action, d’où le terme miroir.

Ils ont d’abord été observés sur des singes macaques mais aussi chez certains oiseaux où ils sont activés à la fois lors du chant et lorsque l’animal écoute un congénère chantant.
Chez l’humain, il existe depuis avril 2010 une preuve directe de l’existence de neurones miroirs (Par homologie, il était admis que de tels neurones devaient aussi exister chez l’espèce humaine).

Les neurones miroirs expliquent pourquoi le bailllement est contagieux !

Les neurones miroirs joueraient un rôle dans la cognition sociale, notamment dans l’apprentissage par imitation, mais aussi dans les processus affectifs, tels que l’empathie, c’est-à-dire dans la capacité à percevoir et reconnaître les émotions d’autrui.