La convergence évolutive

La convergence évolutive est le résultat de mécanismes évolutifs ayant conduit des espèces, soumises aux mêmes contraintes environnementales, à adopter indépendamment plusieurs traits physiologiques, morphologiques, parfois comportementaux semblables.

Ce terme, s’applique aussi à l’évolution de groupes humains ou de civilisations.

Il est important de noter que la convergence est la présence chez deux espèces de caractères analogues, d’une même adaptation, mais qui n’a pas été hérité d’un ancêtre commun. Elle résulte de deux évolutions indépendantes dans un même type d’environnement.

Par exemple, les nageoires sont apparues chez de nombreux animaux de façon totalement indépendante : bien évidemment chez les poissons, comme avec le requin, et chez les ichtyosaures (reptiles marins aujourd’hui disparus) mais aussi chez les tortues marines et les oiseaux manchots ainsi que chez les mammifères aquatiques.

Apparition indépendante de nageoires chez différentes espèces.

Chez l’humain, la majorité de la population mondiale est intolérante au lactose à l’âge adulte, des ethnies pratiquant traditionnellement l’élevage restent neanmoins tolérantes au lactose. Cette tolérance est essentiellement répandue d’une part dans les populations européennes où l’élevage est pratiqué depuis le néolithique et d’autre part dans les populations pastorales africaines.
Cependant, les mutations génétiques rendant les populations européennes tolérantes au lactose sont différentes de celles des populations africaines, c’est un exemple de convergence évolutive.

De plus, certaines techniques ont été inventées indépendamment par plusieurs civilisations sans qu’on ait pu montrer qu’elles avaient été transmises par des civilisations antérieures.
C’est le cas de l’écriture apparue indépendamment dans les civilisations sumérienne vers 3000 av. J.-C., chinoise vers 1300 av. J.-C. et précolombienne vers 650 av. J.-C, mais aussi des mathématiques et de l’astronomie.

La méthode de Delphes

En mythologie grecque, dans la ville de Delphes se trouve la pythie (l’Oracle du temple d’Apollon à Delphes) qui y faisait ses prédictions.

Ainsi, la méthode de Delphes est une méthode de prévision utilisée en particulier en gestion de projet ou en prévision économique.
Elle vise à organiser la consultation itérative (jusqu’à obtenir un consensus) d’experts sur un sujet précis.

Deux types d’acteurs interviennent dans cette méthode :

  1. Les analystes : chargés de sélectionner les « experts », de rédiger les versions successives des questionnaires, d’analyser et d’exploiter les résultats.
  2. Les experts : sont les personnes qui complètent les questionnaires à chaque tour.
Schéma de la méthode de Delphes

La méthode permet de générer des consensus raisonnés qui pourront servir à légitimer certaines décisions futures à prendre sur un projet, elle permet de collecter une information riche et abondante et peut être appliquée dans des domaines très variés.

De plus, cette méthode permet de combiner les avantages d’une analyse d’expert, mais aussi, de bénéficier des avantages de la sagesse des foules.

La méthode Coué

Émile Coué de La Châtaigneraie, est un pharmacien français, auteur d’une méthode de guérison et de développement personnel (la méthode Coué) fondée sur l’autosuggestion.

Cette méthode utilise la répétition de prophéties autoréalisatrices, censée entraîner l’adhésion du sujet aux idées positives qu’il s’impose et ainsi un mieux-être psychologique ou physique. Elle se veut autant préventive que curative.

Émile Coué considère que toute idée qui se grave dans notre esprit tend à devenir une réalité dans l’ordre du possible. « Si étant malade, nous nous imaginons que la guérison va se produire, celle-ci se produira si elle est possible. Si elle ne l’est pas, nous obtiendrons le maximum d’améliorations qu’il est possible d’obtenir ».

Émile Coué

Selon lui, l’imagination, plus que la volonté, détermine nos actes : contrairement à ce que l’on enseigne, ce n’est pas notre volonté qui nous fait agir, mais notre imagination (par imagination, Coué entend notre inconscient).

S’il nous arrive souvent de faire ce que nous voulons, c’est que notre volonté est alignée sur notre imagination.
Cette imagination est en fait l’inconscient de l’individu conçu comme une ressource qu’il faut utiliser à bon escient en y répandant des idées positives (d’où l’idée de la méthode Coué). Chaque fois que volonté et imagination sont en lutte, c’est toujours l’imagination qui l’emporte, sans aucune exception.

Ainsi, il est possible d’influencer favorablement notre être inconscient par la suggestion, et de cette façon d’améliorer notre état tant physique que moral. L’imagination guidée de façon consciente permet de conditionner notre inconscient, et de faire ainsi pencher la balance du bon côté. Cette conception est en lien direct avec l’effet placebo.