La convergence évolutive est le résultat de mécanismes évolutifs ayant conduit des espèces, soumises aux mêmes contraintes environnementales, à adopter indépendamment plusieurs traits physiologiques, morphologiques, parfois comportementaux semblables.
Ce terme, s’applique aussi à l’évolution de groupes humains ou de civilisations.
Il est important de noter que la convergence est la présence chez deux espèces de caractères analogues, d’une même adaptation, mais qui n’a pas été hérité d’un ancêtre commun. Elle résulte de deux évolutions indépendantes dans un même type d’environnement.
Par exemple, les nageoires sont apparues chez de nombreux animaux de façon totalement indépendante : bien évidemment chez les poissons, comme avec le requin, et chez les ichtyosaures (reptiles marins aujourd’hui disparus) mais aussi chez les tortues marines et les oiseaux manchots ainsi que chez les mammifères aquatiques.
Chez l’humain, la majorité de la population mondiale est intolérante au lactose à l’âge adulte, des ethnies pratiquant traditionnellement l’élevage restent neanmoins tolérantes au lactose. Cette tolérance est essentiellement répandue d’une part dans les populations européennes où l’élevage est pratiqué depuis le néolithique et d’autre part dans les populations pastorales africaines.
Cependant, les mutations génétiques rendant les populations européennes tolérantes au lactose sont différentes de celles des populations africaines, c’est un exemple de convergence évolutive.
De plus, certaines techniques ont été inventées indépendamment par plusieurs civilisations sans qu’on ait pu montrer qu’elles avaient été transmises par des civilisations antérieures.
C’est le cas de l’écriture apparue indépendamment dans les civilisations sumérienne vers 3000 av. J.-C., chinoise vers 1300 av. J.-C. et précolombienne vers 650 av. J.-C, mais aussi des mathématiques et de l’astronomie.