Les salaires moyens à Paris

Le traitement de données devient un enjeu crucial à notre époque, où les données sont produites par milliard chaque jour, c’est une compétence indispensable, notamment aux informaticiens intervenants sur ces thématiques, associées à celles de l’intelligence artificielle.

Mais le traitement seul de ces données n’est que la première étape ! Il faut pouvoir visualiser ces données de manières simples, et avoir un esprit d’analyse et le recul nécessaire permettant de tirer les conclusions et de prendre les bonnes décisions sur la base de ces données visualisées.

J’ai voulu me remettre à Power BI, mais hélas, ce n’est pas possible d’inclure des visualisations sur un site internet avec la licence gratuite, ce qui m’a permis de découvrir un autre outil qui le permet, Tableau !

Une étude de l’Insee sur les salaires moyens fournit des chiffres de 2012 à 2016, j’ai donc repris cette étude pour réaliser ce graphique interactif, moyennant quelques retraitements.

NB : J’affiche le salaire moyen, par arrondissement et par an, sans distinctions de sexe, d’âge, ou de catégorie socioprofessionnelle.

Quelles conclusions tirer à partir de ce graphique ?

Tout l’intérêt réside ici, afficher est bien, mais interpréter est encore mieux.
Ce que j’ai retenu personnellement sont les choses suivantes :

  • L’arrondissement le plus riche (en termes de salaire moyen) est le 7e, et non le 16 comme on pourrait le penser.
  • Les arrondissements 6,7,8 et 16, sont bien au-dessus des autres, avec des salaires moyens allant de 1.5 à 2.5 des autres .
  • Le 6e arrondissement a dépassé le 8e en 2014, avant de retrouver sa place originale en 2016, on peut se poser la question, que s’est-il passé dans ces 2 arrondissements entre ces 2 dates ?
  • Dans tous les arrondissements, le salaire moyen n’augmente pas chaque année.
  • Dans certains arrondissements, le salaire moyen augmente moins vite que l’inflation (Le 20e par exemple)

Compte tenu des informations limitées (On ne prend pas en compte le nombre d’habitants, la population active, la catégorie socioprofessionnelle, etc..) il ne serait pas prudent de tirer d’autres conclusions et de généraliser, il ne faudrait pas commettre une erreur écologique !

Initiative monnaie pleine

Avant tout, petite introduction : contrairement à l’ancienne théorique économique supposant que « les dépôts font les crédits » (La personne à qui la banque prête, recevra l’argent que je viens de déposer dans mon compte en banque) (défendue jusque dans les années 1970), il est aujourd’hui admis qu’en réalité « les crédits font les dépôts » (C’est parce que la banque accorde un crédit, qu’un agent économique A peut acheter un bien à l’agent économique B, ce dernier pourra donc déposer son argent à la banque).

Autrement dit, les banques commerciales sont responsables de l’essentiel de la création monétaire (90% en monnaie scripturale).

Le 10 juin 2018, les Suisses ont voté sur une initiative populaire pour décider si la création monétaire devait être du seul ressort de la banque centrale suisse, privant ainsi les banques commerciales de leur pouvoir de création monétaire.

Selon les arguments des initiants, l’adoption de cette initiative serait un moyen de protéger l’épargne des citoyens en cas de nouvelle crise financière.

Des billets de francs suisses.

L’initiative monnaie pleine a finalement été rejetée par 75,7 % des votants (avec un taux de participation de 34%) mais a eu le mérite de permettre de discuter des mécanismes de la création monétaire et de son objectif.

Théorie de l’équivalence Ricardienne

La théorie de l’équivalence Ricardienne repose sur l’existence d’une contrainte d’équilibre budgétaire à long terme.
En effet, il y aurait, sous certaines conditions, équivalence entre l’augmentation du déficit de l’État aujourd’hui et l’augmentation des impôts requise demain pour le remboursement de cette dette et le paiement des intérêts. (La dette résultant de l’augmentation du déficit)

Le raisonnement repose sur 2 conditions :

  1. Les emprunts contractés aujourd’hui par les administrations publiques devront un jour, éventuellement à un horizon quasi infini, être remboursés, intérêts compris, et sont donc équivalents à de futurs impôts.
  2. Les agents économiques sont parfaitement informés, totalement rationnels et feraient preuve d’un altruisme intergénérationnel total (ils prendraient soin du bien-être de leurs lointains descendants comme du leur).

Dans ces conditions, si l’État augmente son déficit en baissant les impôts ou en accroissant les dépenses publiques, les ménages (ou les entreprises à travers leurs actionnaires) anticipent que les impôts augmenteront dans le futur pour rembourser ce supplément de dette publique.

Leur comportement d’épargne et de consommation étant déterminé par leurs perspectives de revenus à long terme, ils constituent dès à présent une épargne de précaution permettant de payer ces futurs impôts.

Sous ces hypothèses, il est possible de démontrer que l’épargne constituée est égale à l’augmentation du déficit public. Les ménages ne consomment pas plus et les entreprises n’investissent pas plus lorsque le déficit public s’accroît.

(On voit que Ricardo et Keynes ne sont pas du tout d’accord sur ce point de vue)

La politique budgétaire n’aurait donc aucun effet sur l’activité économique, car il y’aurait équivalence entre déficit de l’État, et la baisse de consommation des ménages et des entreprises.

Pour résumer, selon cette théorie :

Déficit de l’État => Augmentation des Impots => Les agents économiques intègrent l’information => Ils épargnent => Et donc, consomment moins.