L’effet de simple exposition

La cognition est l’ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la fonction de connaissance et mettent en jeu la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, l’intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception ou l’attention.

Ainsi, un biais cognitif est une déviation dans le traitement cognitif d’une information. Le terme traitement est donc « biaisé ».

L’effet de simple exposition est un type de biais cognitif qui se caractérise par une augmentation de la probabilité d’avoir un sentiment positif envers quelqu’un ou quelque chose par la simple exposition répétée à cette personne ou cet objet : Plus on est exposé à un stimulus (personne, produit de consommation, lieu, discours) et plus il est probable qu’on l’aime.

L’application la plus fréquente de cet effet cognitif est la publicité qui procède à la répétition du même message ou à la diffusion des mêmes marques de la manière la plus intensive possible, mais aussi le domaine politique.

Par exemple, lors d’une experience où on affiche aux personnes une suite de mots sans significations, les résultats montrent que les mots ayant été exposés un plus grand nombre de fois sont jugés de façon plus positive que ceux ayant été exposés moins souvent.

L’effet Eliza

ELIZA est, en intelligence artificielle, un programme informatique écrit par Joseph Weizenbaum entre 1964 et 1966, qui simule un psychothérapeute rogérien en reformulant la plupart des affirmations du « patient » en questions, et en les lui posant.

Exemple de conversation avec ELIZA

Ainsi, en informatique, l’effet ELIZA désigne la tendance à assimiler de manière inconsciente le comportement d’un ordinateur à celui d’un être humain.

Douglas Hofstadter donne un exemple simple pour illustrer la forme spécifique de l’effet ELIZA : un distributeur automatique qui affiche « MERCI » à la fin d’une transaction. Certaines personnes pourraient penser que la machine exprime sa gratitude ; or, elle ne fait qu’afficher une suite de symboles pré-programmés.

De ce fait, la faiblesse d’ELIZA – être incapable de vraiment répondre, se contentant de continuer à faire parler son interlocuteur – est en fait un atout.

Certaines personnes ne souhaitent pas vraiment qu’on leur réponde, et ne remarquent pas si leur interlocuteur les comprend. Il suffit de leur donner l’impression qu’elles sont écoutées.

Le palais mental

Le palais mental est une méthode mnémotechnique pratiquée depuis l’Antiquité.
Elle sert principalement à mémoriser de longues listes d’éléments ordonnés et est fondée sur le souvenir de lieux déjà bien connus, auxquels on associe par divers moyens les éléments nouveaux que l’on souhaite mémoriser.

On conseillait autrefois d’utiliser des endroits existants (Un marché ou une rue par exemple) pour l’usage du palais mental.

Pour utiliser la méthode, on peut suivre 3 etapes :

  1. On visitait plusieurs fois le lieu, en examinant toutes ses parties, toujours dans le même ordre. Après plusieurs visites, on était capable de se remémorer et de visualiser chacune de ses pièces avec acuité.
  2. Pour mémoriser ensuite un discours, on le découpait en parties, chacune symbolisée par une image saisissante ou par un symbole.
  3. Ensuite, En pensée, on déposait chacune de ces images dans le lieu de référence.

On pouvait ensuite se remémorer chaque image dans l’ordre, en imaginant qu’on visitait le lieu dans l’ordre habituel.

Les caractéristiques des images mentales utilisées sont capitales. Elles doivent être inhabituelles et frappantes, et il est préférable qu’elles aient une valeur émotionnelle.

Comme il est facile de se déplacer dans un tel lieu imaginaire (ou réel) en partant de n’importe quel point, il est tout aussi facile de se remémorer la liste d’objets en partant de n’importe quel point, voire de la parcourir mentalement, donc de la réciter, dans l’ordre inverse, ce qui différencie grandement le palais metal de l’apprentissage par cœur.

Retenir la biographie de Marie Curie via le Palais Mental !

Certains faits de mémoire prodigieuse ont été attribués à cette technique, par exemple, le champion du monde de mémoire d’origine allemande Clemens Mayer mémorisa 1040 chiffres en une demi-heure, au moyen d’un parcours mental muni de 300 points d’arrêt à travers son domicile.