L’amplification polaire

Le bilan radiatif de la Terre quantifie l’énergie reçue et perdue par le système climatique terrestre (donc au niveau de l’atmosphère, du sol et des océans). Ainsi, lorsque le bilan est nul, la température moyenne de notre planète reste stable.

L’amplification polaire est le phénomène selon lequel tout changement dans le bilan radiatif net (par exemple l’intensification de l’effet de serre) a tendance à produire un changement de température plus important près des pôles que la moyenne planétaire.
À travers ce phénomène, les pôles connaîtront le plus de refroidissement lorsque la température moyenne mondiale est plus basse par rapport à un climat de référence ; alternativement, les pôles connaîtront le plus grand réchauffement lorsque la température moyenne mondiale est plus élevée.

Pour comprendre ce phénomène, il faut définir la notion d’Albédo : C’est le pouvoir réfléchissant d’une surface, on exprime l’albédo en pourcentage, celui de la lumière réfléchie par la surface, par rapport à la quantité de lumière reçue. Il faut bien noter que cette part de lumière réfléchie est renvoyée vers l’atmosphère et ne servira pas à chauffer la planète.
La glace a un albédo d’environ 60% (donc 60% de la lumière reçue par la glace est réfléchie), tandis que celui de la neige peut aller jusqu’à 90%, l’océan, plus sombre absorbe davantage de chaleur solaire et son albédo est compris entre 5 et 10 %.

La ville de Los Angeles a peint en blanc certains sols et bâtiments, ce qui permet de faire baisser la température de 6 ou 7 degrés lors des épisodes de forte chaleur ou de canicule.

Ainsi, en fondant, les glaces laissent la place à l’océan, qui est plus sombre et – possédant un faible albédo – absorbe davantage de lumière et de chaleur.
Finalement, la situation produit un cercle vicieux : l’absorption de la chaleur par les océans fait monter les températures, qui accentuent elles-mêmes la fonte des glaces et donc la diminution de leur albédo, et ainsi de suite…

La Maïeutique

Dans la mythologie grecque, Maïa est une pléiade (Une des filles du titan Atlas et de l’Océanide Pléioné), elle est également la mère d’Hermès le messager des dieux.
Le nom Maïa signifie « petite mère », ce dernier est donné traditionnellement à la grand-mère, la nourrice ou la sage-femme.

Ainsi, la maïeutique est une technique qui consiste à bien interroger une personne pour lui faire exprimer (accoucher) des connaissances. Cette dernière suppose que les connaissances étaient déjà présentes, la maïeutique vise en effet à faire ressurgir des vies antérieures les connaissances oubliées, elle s’appuie ainsi sur la théorie de la réminiscence platonicienne.

Socrate explique que la sage-femme n’enfante pas elle-même, elle se contente de faire accoucher la femme : le philosophe fait de même des opinions de ses interlocuteurs, il est là simplement pour faire accoucher des connaissances.
La maïeutique est donc appliquée aux personnes qui ignorent qu’elles savent, pour leur permettre de pallier à cette ignorance.

L’ironie Socratique et la dialectique suivront prochainement !

Selon Socrate, la maïeutique permet de faire « accoucher » à n’importe quel homme un savoir qu’il croyait ignorer, simplement en lui posant des questions.
Ce dernier interrogera un esclave sur un problème mathématique alors que celui-ci ignore tout de cette science. À terme, celui-ci trouvera presque de lui-même la réponse, grâce aux questions aiguillées de Socrate.

La Réminiscence Platonicienne

Dans la pensée de Platon, la réminiscence est la faculté de l’âme à retrouver des connaissances qu’elle porte en elle-même par l’éveil de cette dernière.

L’idée derrière cette pensée est qu’on ne peut chercher ce qu’on ne connaît pas, simplement parce qu’on ne sait même pas ce qu’on doit chercher : l’homme ne saurait chercher ce qu’il ignore, puisqu’il ignore alors ce qu’il doit chercher.

En effet, comment le désir de connaissance peut-il avoir pour objet une chose dont l’homme n’a pas la moindre idée, puisque manquant ce qu’il cherche il ne peut savoir ce que c’est ? En ne sachant pas ce qu’on cherche, on peut très bien le trouver sans s’en rendre compte.

L’École d’Athènes : Une fresque représentant Platon et le jeune Aristote, par le peintre Raphaël. (exposée aux musées du Vatican)

Pour répondre à cette question, la théorie la réminiscence affirme que l’âme, avant de naître, a tout connu, mais que lors de son incarnation elle oublia tout. Le travail de connaissance est alors celui de re-connaissance. L’objet d’une connaissance est certes suscité par les sens, mais son apparition réelle au sein de l’âme provient de sa réminiscence; de son souvenir. Les sens ne sont alors que des outils qui aident l’âme à accoucher de ses oublis.

« Ainsi, immortelle et maintes fois renaissante l’âme a tout vu, tant ici-bas que dans l’Hadès, et il n’est rien qu’elle n’ait appris ; aussi n’y a-t-il rien d’étonnant à ce que, sur la vertu et sur le reste, elle soit capable de se ressouvenir de ce qu’elle a su antérieurement. »

Platon dans le Ménon.