La Maïeutique

Dans la mythologie grecque, Maïa est une pléiade (Une des filles du titan Atlas et de l’Océanide Pléioné), elle est également la mère d’Hermès le messager des dieux.
Le nom Maïa signifie « petite mère », ce dernier est donné traditionnellement à la grand-mère, la nourrice ou la sage-femme.

Ainsi, la maïeutique est une technique qui consiste à bien interroger une personne pour lui faire exprimer (accoucher) des connaissances. Cette dernière suppose que les connaissances étaient déjà présentes, la maïeutique vise en effet à faire ressurgir des vies antérieures les connaissances oubliées, elle s’appuie ainsi sur la théorie de la réminiscence platonicienne.

Socrate explique que la sage-femme n’enfante pas elle-même, elle se contente de faire accoucher la femme : le philosophe fait de même des opinions de ses interlocuteurs, il est là simplement pour faire accoucher des connaissances.
La maïeutique est donc appliquée aux personnes qui ignorent qu’elles savent, pour leur permettre de pallier à cette ignorance.

L’ironie Socratique et la dialectique suivront prochainement !

Selon Socrate, la maïeutique permet de faire « accoucher » à n’importe quel homme un savoir qu’il croyait ignorer, simplement en lui posant des questions.
Ce dernier interrogera un esclave sur un problème mathématique alors que celui-ci ignore tout de cette science. À terme, celui-ci trouvera presque de lui-même la réponse, grâce aux questions aiguillées de Socrate.

La Réminiscence Platonicienne

Dans la pensée de Platon, la réminiscence est la faculté de l’âme à retrouver des connaissances qu’elle porte en elle-même par l’éveil de cette dernière.

L’idée derrière cette pensée est qu’on ne peut chercher ce qu’on ne connaît pas, simplement parce qu’on ne sait même pas ce qu’on doit chercher : l’homme ne saurait chercher ce qu’il ignore, puisqu’il ignore alors ce qu’il doit chercher.

En effet, comment le désir de connaissance peut-il avoir pour objet une chose dont l’homme n’a pas la moindre idée, puisque manquant ce qu’il cherche il ne peut savoir ce que c’est ? En ne sachant pas ce qu’on cherche, on peut très bien le trouver sans s’en rendre compte.

L’École d’Athènes : Une fresque représentant Platon et le jeune Aristote, par le peintre Raphaël. (exposée aux musées du Vatican)

Pour répondre à cette question, la théorie la réminiscence affirme que l’âme, avant de naître, a tout connu, mais que lors de son incarnation elle oublia tout. Le travail de connaissance est alors celui de re-connaissance. L’objet d’une connaissance est certes suscité par les sens, mais son apparition réelle au sein de l’âme provient de sa réminiscence; de son souvenir. Les sens ne sont alors que des outils qui aident l’âme à accoucher de ses oublis.

« Ainsi, immortelle et maintes fois renaissante l’âme a tout vu, tant ici-bas que dans l’Hadès, et il n’est rien qu’elle n’ait appris ; aussi n’y a-t-il rien d’étonnant à ce que, sur la vertu et sur le reste, elle soit capable de se ressouvenir de ce qu’elle a su antérieurement. »

Platon dans le Ménon.

La malédiction des ressources naturelles

La « malédiction des ressources naturelles », est une difficulté que rencontrent les nations avec une abondance de ressources naturelles, en particulier le pétrole. Elle a été décrite la première fois en 1990, dans le livre du géographe Richard Auty.

En effet, la croissance économique des pays pétroliers est inférieure à celle d’autres pays naturellement moins riches en pétrole. Il semble ainsi exister un lien négatif entre la proportion des exportations de matières premières dans le PIB et le taux de croissance du pays. (Plus on exporte de pétrole, moins il y a de croissance économique)

Ce graphique montre bien que : plus le pourcentage d’exportation des ressources naturelles est important dans le PIB, moins la croissance est forte. (Et inversement)

Les estimations des économistes Sala-i-Martin et Subramanian montrent que la malédiction des ressources naturelles est due à leurs effets sur les institutions politiques du pays. L’abondance de ressources naturelles crée des conditions propices à la corruption et aux gaspillages. Ce sont ces dernières qui causent un effet négatif sur la croissance et non pas les ressources naturelles en tant que telles.