Le Feu de Saint-Elme

Le feu de Saint-Elme est un phénomène physique naturel, il se manifeste avec certaines conditions météorologiques par des lueurs lumineuses sur un objet élevé : mâts des navires, avions, tours d’église et les sommets des pyramides et des montagnes.

Le feu de Saint-Elme est une forme naturelle d’un phénomène plus large, nommé effet corona.

Impressionnant!

Le nom du phénomène vient du religieux Saint-Elme, qui aurait continué à prêcher après que la foudre l’eut frappé à ses pieds; il fut ensuite invoqué par les marins qui craignaient les orages en mer; un feu de Saint-Elme est alors vu comme un signe de protection du saint.

En 1982 lorsque le vol 9 British Airways a traversé un nuage de cendres volcaniques rejetées par l’éruption du volcan Galunggung en Indonésie, un Feu de Saint-Elme fut observé, le vol put se terminer sans incident.

Pétition de principe & argument circulaire

Une pétition de principe est en logique, un raisonnement fallacieux dans lequel on suppose dans les prémisses de la proposition ce qu’on doit prouver.

Ainsi, la conclusion se confond avec tout ou partie des prémisses, et la preuve n’en est pas une en définitive.

L’argument circulaire (raisonnement circulaire) consiste à supposer comme prémisse ce que l’argument veut prouver. C’est un cas particulier de la pétition de principe.

Un argument circulaire ayant pour prémisse A, et pour conclusion B, se présente comme suit :

  • une proposition A utilise pour sa justification une proposition B
  • Dans le même temps, la justification de la proposition B nécessite la vérité de la proposition A.

Par exemple :

  • Les chats mangent des souris. Pourquoi les chats mangent-ils des souris ? (Proposition A)
  • Parce que les souris sont la nourriture des chats. (La proposition B, nécessite que la proposition A (qu’on cherche à prouver) soit vraie)

Ce type de raisonnement est évident dans des phrases courtes, mais il peut devenir très difficile à déceler lorsque la boucle se rallonge et comporte plus de deux éléments (par exemple : on veut prouver A, on commence par les propositions B, C, D, …et on utilise Z pour y arriver, sachant que Z suppose que A est vrai), et lorsque la proposition A est reformulée avec des termes différents pour soutenir la proposition B.

Un autre exemple avec le magnétisme !

De plus, le raisonnement circulaire survient fréquemment lorsqu’on utilise de façon imprécise dans un raisonnement des résultats scientifiques établis par d’autres personnes, sans connaitre les prémisses qui ont été utilisées pour les établir.

Lorsque des chercheurs ont utilisé les travaux d’autres chercheurs comme prémisses, qui ont eux aussi utilisé des travaux d’autres chercheurs dans leurs prémisses, et ainsi de suite, il est très difficile de déceler la boucle.

La trappe à liquidité

La trappe à liquidité est un phénomène économique (issu de l’analyse keynésienne) au cours duquel, « une fois que le taux d’intérêt a chuté en deçà d’un certain niveau, la préférence pour la liquidité est telle qu’elle devient absolue, dans le sens où presque tout le monde préfère conserver de la monnaie plutôt que de détenir de la dette, du fait du taux d’intérêt si bas » conséquence directe : les états et les entreprises arrivent difficilement à lever de la dette lors d’une trappe à liquidité .

La trappe à liquidité a pour but d’expliquer quand la banque centrale devient incapable de stimuler l’économie par la voie monétaire.

En théorie, la banque centrale, afin de relancer l’économie, peut décider d’augmenter la masse monétaire d’un pays, afin d’entraîner une diminution du taux d’intérêt.
Cette diminution est censée mener à une hausse de l’investissement (car le cout du capital est réduit) et à une baisse de l’épargne (car l’épargne rapporte peu), et in fine une hausse de la demande agrégée et donc de la croissance.

Fonctionnement attendu lorsque la banque centrale augmente l’offre de monnaie

Cependant, en dessous d’un certain taux d’intérêt, cela ne fonctionne plus : les agents économiques préfèrent dès lors détenir de la liquidité plutôt que de l’investir dans des actifs réels dont la rentabilité ne suffit pas à couvrir le prix du renoncement à la liquidité, ce qui bloque l’économie et l’empêche de retrouver le chemin de la croissance.

Hicks dans le cadre du modèle IS/LM (qui permet de déterminer le taux d’équilibre), indique que le taux d’intérêt possède un taux minimum au-dessous duquel il ne peut plus descendre, car les spéculateurs préfèrent détenir tous leurs avoirs en monnaie (en deçà de ce taux, c’est une trappe à liquidité).