Le problème de l’induction

Lors d’un raisonnement inductif, on fait une série d’observations et nous inférons une nouvelle affirmation fondée sur ces observations.

Par exemple, on constate, après plusieurs observations, que le feu brûle, et on arrive à en déduire la règle : Le feu brûle.

En prenant un autre exemple : Une femme promène son chien en passant par le marché à 8h du matin le lundi, après plusieurs observations, le phénomène se répète, mais pouvons-nous pour autant, inférer que la femme promènera toujours son chien, tous les lundis, et en passant par le marché ?
À moins de supposer que le passé détermine l’avenir, il n’est pas possible de généraliser et d’aboutir à une règle absolue à partir d’une série d’observations.

C’est cela le problème de l’induction.

En effet, lorsqu’on généralise des observations vers une règle, cette généralisation se fait sans règle (sans preuve) et peut donc conduire à des erreurs a posteriori (par exemple, on pensait que tous les cygnes étaient blancs, jusqu’à la découverte des cygnes noirs)

De plus, généraliser, présuppose qu’une séquence d’événements à l’avenir se produira comme elle a toujours fait dans le passé (La femme promènera toujours son chien, les lois de la physique resteront toujours inchangées, etc..)

Le passage délicat entre observations et lois est le problème de l’induction.

Beaucoup de philosophes ont débattu sur le problème de l’induction, et pour Karl Popper, ce problème ne se pose pas, car la connaissance obtenue est vraie (elle n’est donc plus absolue) jusqu’à preuve du contraire (le feu brûle, jusqu’à preuve du contraire).

La science doit chercher des théories qui sont très probablement fausses d’une part, mais dont toutes les tentatives réelles de les falsifier ont échoué jusqu’à présent, elles sont vraies jusqu’à ce que de nouvelles théories les remplacent et ainsi de suite.

L’événement de Toungouska

Le 30 juin 1908 vers 7h 13 en Sibérie centrale, s’est produit la génération d’une importante onde sonore.
L’énergie dégagée est équivalente à environ mille fois celle de la bombe nucléaire d’Hiroshima et a eu pour conséquence la destruction des forêts sur un rayon de 20 kilomètres et a fait des dégâts (moindres) jusqu’à une centaine de kilomètres.

Plusieurs hypothèses scientifiques ont été émises sur l’origine du phénomène : météorite, foudre, irruptions volcaniques, etc.
L’hypothèse la plus plausible, est celle de la désagrégation d’un météoroïde à une altitude comprise entre 5 et 10 kilomètres.

Même si il est peu connu, l’évènement de la Toungouska est le plus important évènement connu de l’histoire humaine dû à la rencontre d’un tel corps, issue de l’espace, avec la Terre.

Les caractéristiques de la météoroïde sont estimées aux alentours de 50 mètres de diamètre et 62 000 tonnes, ce qui en fait une météoroïde relativement petite, mais les dégâts causés restent tout de même importants.

Une question subsiste : l’humanité sera prête si une nouvelle météoroïde venait à s’abattre sur Terre ?

Le Turc mécanique

Le Turc mécanique ou l’automate joueur d’échecs est un célèbre canular construit à la fin du 18e siècle : il s’agissait d’un prétendu automate doté de la faculté de jouer aux échecs, en réalité, une personne cachée à l’intérieur jouait aux échecs à la place de l’automate.

Il a été partiellement détruit dans un incendie mais de nos jours, une réplique a été créée : elle est contrôlée par un logiciel et joue réellement seule aux échecs.

Grâce au talent des joueurs cachés à l’intérieur, le Turc mécanique remporta la plupart des parties d’échecs auxquelles il participa en Europe et en Amérique durant près de 84 ans, y compris contre certains hommes d’État tels que Napoléon Bonaparte, Catherine II de Russie et Benjamin Franklin.

Principe du Turc mécanique

Il a été inventé par l’écrivain et inventeur hongrois Wolfgang von Kempelen, qui eut l’idée de construire son Turc mécanique après avoir assisté à un spectacle de magie de François Pelletier (illusionniste français) à la cour de l’Impératrice d’Autriche Marie-Thérèse, au château de Schönbrunn (à Vienne).

Après le spectacle, l’impératrice demande à Wolfgang von Kempelen de lui expliquer le tour, mais il n’y parvient pas.

Vexé, l’ingénieur promet à l’impératrice de revenir au château avec une invention dépassant la magie de l’illusionniste, et c’était donc la naissance son Turc mécanique !

De nos jours, le principe du Turc mécanique refait surface, en effet, plusieurs tâches (parfois ingrates) que l’on pense automatisées, sont en réalité faite par des humains, par exemple l’ajout des sous-titres sur une vidéo, la vérification que 2 billets sont différents, etc..