Sir Thomas Gresham (1519 – 1579) était un marchand anglais et un financier qui travailla comme financier au service de la reine et fonda plus tard le Royal Exchange de la ville de Londres.
Henry VIII (roi d’Angleterre et d’Irlande) avait changé la composition du shilling anglais (unité monétaire de l’époque), remplaçant une partie substantielle de l’argent par des métaux de base. Les consultations de Gresham avec la reine ont expliqué que les gens étaient conscients du changement et ont commencé à séparer les pièces en shilling anglais en fonction de leurs dates de production pour :
- Utiliser la monnaie nouvellement frappée avec les métaux de base dans leurs achats
- Conserver les (anciennes) pièces avec plus d’argent qui, une fois fondues, valaient plus que leur valeur nominale : la valeur de l’argent (le métal) valait plus que la valeur de la monnaie.
Gresham a observé que la mauvaise monnaie chassait la bonne monnaie de la circulation.
De ce fait, la mauvaise monnaie (frappé avec des métaux de base – et circulant davantage dans l’économie) a bien chassé la bonne (frappé avec de l’argent – ne circulant plus dans l’économie).
Ainsi, la loi de Gresham stipule que « la mauvaise monnaie chasse la bonne ». En d’autres termes, l’introduction d’une devise de moindre qualité (à laquelle les agents économiques n’ont pas confiance) dans un système économique a pour conséquence néfaste que c’est la mauvaise monnaie qui prend la place la plus importante. Dans une telle situation, les agents préfèrent conserver la bonne monnaie pour se défaire de la mauvaise au plus vite.
On peut extrapoler la loi de Gresham à l’éthique. Ainsi, en suivant ce principe, les mauvais comportements chassent les bons. Par exemple, les personnes qui respectent les lois communes et la morale sont peu à peu supplantées par celles qui trichent. À méditer !