La Réminiscence Platonicienne

Dans la pensée de Platon, la réminiscence est la faculté de l’âme à retrouver des connaissances qu’elle porte en elle-même par l’éveil de cette dernière.

L’idée derrière cette pensée est qu’on ne peut chercher ce qu’on ne connaît pas, simplement parce qu’on ne sait même pas ce qu’on doit chercher : l’homme ne saurait chercher ce qu’il ignore, puisqu’il ignore alors ce qu’il doit chercher.

En effet, comment le désir de connaissance peut-il avoir pour objet une chose dont l’homme n’a pas la moindre idée, puisque manquant ce qu’il cherche il ne peut savoir ce que c’est ? En ne sachant pas ce qu’on cherche, on peut très bien le trouver sans s’en rendre compte.

L’École d’Athènes : Une fresque représentant Platon et le jeune Aristote, par le peintre Raphaël. (exposée aux musées du Vatican)

Pour répondre à cette question, la théorie la réminiscence affirme que l’âme, avant de naître, a tout connu, mais que lors de son incarnation elle oublia tout. Le travail de connaissance est alors celui de re-connaissance. L’objet d’une connaissance est certes suscité par les sens, mais son apparition réelle au sein de l’âme provient de sa réminiscence; de son souvenir. Les sens ne sont alors que des outils qui aident l’âme à accoucher de ses oublis.

« Ainsi, immortelle et maintes fois renaissante l’âme a tout vu, tant ici-bas que dans l’Hadès, et il n’est rien qu’elle n’ait appris ; aussi n’y a-t-il rien d’étonnant à ce que, sur la vertu et sur le reste, elle soit capable de se ressouvenir de ce qu’elle a su antérieurement. »

Platon dans le Ménon.

La malédiction des ressources naturelles

La « malédiction des ressources naturelles », est une difficulté que rencontrent les nations avec une abondance de ressources naturelles, en particulier le pétrole. Elle a été décrite la première fois en 1990, dans le livre du géographe Richard Auty.

En effet, la croissance économique des pays pétroliers est inférieure à celle d’autres pays naturellement moins riches en pétrole. Il semble ainsi exister un lien négatif entre la proportion des exportations de matières premières dans le PIB et le taux de croissance du pays. (Plus on exporte de pétrole, moins il y a de croissance économique)

Ce graphique montre bien que : plus le pourcentage d’exportation des ressources naturelles est important dans le PIB, moins la croissance est forte. (Et inversement)

Les estimations des économistes Sala-i-Martin et Subramanian montrent que la malédiction des ressources naturelles est due à leurs effets sur les institutions politiques du pays. L’abondance de ressources naturelles crée des conditions propices à la corruption et aux gaspillages. Ce sont ces dernières qui causent un effet négatif sur la croissance et non pas les ressources naturelles en tant que telles.

L’indice Big Mac

La parité de pouvoir d’achat (PPA) (on parle de valeurs mesurées en parité de pouvoir d’achat) est une méthode utilisée en économie pour établir une comparaison, entre pays, du pouvoir d’achat des devises nationales, ce qu’une simple utilisation des taux de change ne permet pas de faire.

Ainsi, l’indice Big Mac est une mesure de parité de pouvoir d’achat (PPA), inventée par le magazine hebdomadaire The Economist en 1986.
Cet indice est simplement élaboré à partir des prix d’un hamburger de l’enseigne McDonald’s.

L’indice Big Mac permet de savoir (de manière très simpliste) si une monnaie est sous-évaluée ou sur-évaluée par rapport au dollar, à l’euro, à la livre, au yen et au yuan.

Par exemple :

  1. Le prix d’un Big Mac au Canada est de 5,64 $ (dollar canadien).
  2. Le prix d’un Big Mac aux États-Unis est de 4,80 $ (dollar américain).
  3. Le calcul de l’indice se traduit alors ainsi : 5,64/4,80 = 1,18

Donc 1,18 dollar canadien permet d’acheter la même « quantité de Big Mac » que 1 dollar américain. Ensuite, il est possible de déterminer si le taux de change du marché est sur ou sous-évalué par rapport au taux réel (le 1,18 calculé).
Le taux de change du marché est d’environ 1,07$ CA pour 1,00$ US et l’indice nous donne un taux de 1,18, alors la monnaie canadienne serait surévaluée (par rapport au dollars américain) de 10 %.

Cet indice présente plusieurs avantages : sa mesure est facile, la composition et la vente d’un Big Mac nécessitent à la fois des matières premières végétales et animales (achetées sur les marchés locaux), mais aussi des services (cuisiniers, vendeurs) et des produits chimiques, son inconvénient majeur est l’absence de prise en compte du niveau de vie.