La théorie de l’action raisonnée

Introduction :

  1. La psychologie expérimentale est le champ de la psychologie basé sur la méthode scientifique expérimentale. Elle a pour objet l’étude des comportements directement observables.
  2. La psychologie sociale est la branche de la psychologie expérimentale qui étudie de façon empirique comment « les pensées, les émotions et les comportements des individus sont influencés par la présence réelle, imaginaire ou implicite d’autres personnes ».

La théorie de l’action raisonnée (TAR) est un modèle de psychologie sociale développée par Martin Fishbein and Icek Ajzen en 1967.

Cette théorie est utilisée pour prévoir comment les individus vont se comporter en fonction de leurs attitudes préexistantes, de leurs intentions comportementales et de normes subjectives.
Cette théorie indique que la décision de l’individu de s’engager dans un comportement particulier est fondée sur les résultats que l’individu espère atteindre à la suite de l’exécution du comportement (Son action est raisonnée).

Les différents facteurs – qui, selon cette théorie – déterminent le comportement.

Ainsi, selon cette théorie, l’intention d’accomplir un certain comportement précède le comportement lui-même. La TAR suggère que des intentions plus fortes conduisent à un effort accru pour effectuer le comportement, ce qui augmente également la probabilité que le comportement soit in fine, effectué.

Pour juger de la force des intentions, il faut pouvoir les mesurer, et c’est ce que vise à faire la formule ci-dessous :

L’Hypothèse des singes ivres

L’éthanol, ou alcool éthylique (ou plus simplement alcool), est un liquide incolore, volatil, inflammable et miscible à l’eau en toutes proportions. C’est l’une des plus anciennes drogues récréatives, sous la forme de boisson alcoolisée.

L’ hypothèse des singes ivres avance que l’attirance des humains pour l’éthanol pourrait avoir des bases génétiques liées à la forte dépendance des ancêtres primates de l’homo sapiens aux fruits comme source de nourriture. En effet, l’éthanol est naturellement présent dans les fruits très mûrs ou pourrissants.

Si cette hypothèse est vérifiée, l’alcool aurait grandement participé à notre évolution !

Cette hypothèse, exposée pour la première fois par le Docteur Robert Dudley de l’université de Californie, ce dernier estime que, si la plupart des substances entraînant une dépendance sont d’utilisation récente, l’attirance pour l’éthanol pourrait être ancienne.

Il pense que l’éthanol des fruits a pu constituer une source importante de calories (presque le double apport calorique comparé aux glucides) et que l’odeur des fruits pourrissants aurait aidé les primates à les localiser. Cette attirance pour l’éthanol pourrait expliquer l’attirance de l’être humain pour l’alcool et ses abus.

Le biais d’auto-complaisance

Un autre biais cognitif : le biais d’auto-complaisance désigne la tendance des gens à attribuer la causalité de leur réussite à leurs qualités propres (causes internes) et leurs échecs à des facteurs ne dépendant pas d’eux (causes externes).

Par exemple, un individu justifiera l’obtention d’une bonne note à un examen en évoquant le travail qu’il a fourni, alors qu’il expliquera l’obtention d’une mauvaise note par la sévérité du correcteur. De même, un professeur justifiera les bonnes notes de sa classe en évoquant la qualité de ses cours, les mauvaises notes à des élèves qui suivent mal ou apprennent mal le cours.

En 1678, Jean de la Fontaine a déjà évoqué le principe de ce biais dans sa fable L’Ingratitude et l’Injustice des Hommes envers la Fortune :

Le bien, nous le faisons ; le mal, c’est la Fortune :
On a toujours raison, le Destin toujours tort.