Le paradoxe des jumeaux et les frères Kelly

Le paradoxe des jumeaux est un paradoxe issu d’une expérience de pensée qui semble montrer que la relativité restreinte d’Einstein est contradictoire. (Mais en réalité non)

Elle se présente comme suit :

Des jumeaux sont nés sur Terre. L’un fait un voyage aller-retour dans l’espace en fusée à une vitesse proche de celle de la lumière, l’autre reste sur terre.

Puisque le temps s’écoule moins vite en fonction de la vitesse alors, pour celui qui est resté sur Terre la durée du voyage est plus grande que pour celui qui est parti dans l’espace, ainsi, le jumeau ayant voyagé rentre plus jeune que son jumeau sur Terre.

Toutefois, celui qui voyage est en droit de considérer, les lois de la physique restant identiques par changement de référentiel, qu’il est immobile et que c’est son frère et la Terre qui s’éloignent à grande vitesse de lui. Il pourrait donc conclure que c’est son frère, resté sur Terre, qui est plus jeune à la fin du voyage. Ainsi chaque jumeau pense, selon les lois de la relativité restreinte, retrouver l’autre plus jeune que lui, c’est là que réside le paradoxe.

La conclusion, admise par l’écrasante majorité des spécialistes, dit que le jumeau voyageur finit plus jeune que celui resté sur Terre, et que cette différence peut être considérée comme due à la dissymétrie entre les jumeaux, car le voyageur change de référentiel galiléen pour revenir, alors que l’autre n’en change pas.

Sur un tout autre sujet, la Station spatiale internationale se trouve à 330-420 km d’altitude de la terre et a une vitesse en orbite de 7,66 km/s.

Et en novembre 2012, la NASA a mené une expérience qui inclut 2 frères jumeaux, tous deux astronautes, Scott Kelly et Mark Kelly.

L’un devra rester sur terre, tandis que l’autre passera une année entière à bord de La Station spatiale internationale, le but de l’expérience étant d’étudier les effets d’une mission de longue durée dans l’espace, sur le corps et le moral humain.

Les frères Kelly en question. À noter que la vitesse de l’ISS (7.66km/s) ne permet pas de réaliser l’expérience des jumeaux, et donc pas de changement concernant leurs âges respectifs.

Pour le jumeau dans l’espace, il a été observé :

6 mois après son retour, les différents éléments sont revenus à la normale, cependant, ça ne serait peut être pas le cas si le voyage avait duré plus d’une année, rien ne peut encore être conclu pour des durées de voyages plus longues.

Paradoxe de Russell

Le paradoxe de Russell, est un paradoxe de la théorie des ensembles, il répond à la question suivante :

Existe t-il un ensemble qui contient tout les ensembles ?

Ou formulé autrement, l’ensemble E des ensembles n’appartenant pas à eux-mêmes appartient-il à lui-même ?

  • Si la réponse est oui, E appartient à lui même : comme notre ensemble E contient des ensembles n’appartenant pas à eux-mêmes, on tombe sur une contradiction
  • Si la réponse est non , E n’appartient pas à lui même : comme notre ensemble E contient des ensembles n’appartenant pas à eux-mêmes, il devrait appartenir à lui même, on tombe à nouveau sur une contradiction.

Il y’a donc une contradiction dans les deux cas, ce qui rend paradoxale (et donc impossible) l’existence d’un tel ensemble.

Le paradoxe du barbier est une illustration du paradoxe de Russell, qu’on peut formuler comme suit :

Le barbier du village doit de raser tous les habitants qui ne se rasent pas eux-mêmes et seulement ceux-ci.

  • Si le barbier se rase lui même : alors il ne devrait pas se raser lui même (Car en tant que barbier, il doit raser seulement se rasent pas eux-mêmes)
  • Si le barbier ne se rase pas lui même : alors il remplit la condition de son travail, il doit se raser lui même

On retrouve une contradiction dans les 2 cas.

Test du canard et Duck typing

Le test du canard, est une forme d’inférence (une abduction) qui s’énonce ainsi :

« Si ça ressemble à un canard, si ça nage comme un canard et si ça cancane comme un canard, c’est qu’il s’agit sans doute d’un canard. »

L’expression est souvent attribuée au poète américain James Whitcomb Riley, où, dans un contexte anticommuniste, ce dernier aurait dit :

« Je ne peux pas prouver que vous êtes un communiste. Mais quand je vois un oiseau qui cancane comme un canard, qui marche comme un canard, qui a des plumes et des pieds palmés, et qui s’associe avec des canards, je vais certainement affirmer qu’il est un canard »

Pour éviter les faux-positifs, le Rouge-gorge est un bien meilleur candidat comme démontré par Eleanor Rosch.

Le test du canard, a inspiré en Informatique un style de typage dynamique de certains langages de programmation (comme Python), ce style s’appelle le duck typing (typage canard).
Son principe repose sur le fait que, le type d’un objet, dans le contexte où il est utilisé, est déterminée par l’ensemble de ses méthodes et de ses attributs et non de manière définie et statique.

Ainsi, un objet de type A, peut être considéré dans certaines opérations comme étant un objet du type B, sans qu’il y ait aucun relation d’héritage entre A et B !

Exemple en Python :