Les neurones miroirs

Les neurones miroirs sont une catégorie de neurones du cerveau qui présentent une activité aussi bien lorsqu’un individu exécute une action que lorsqu’il observe un autre individu (en particulier de son espèce) exécuter la même action, ou même lorsqu’il imagine une telle action, d’où le terme miroir.

Ils ont d’abord été observés sur des singes macaques mais aussi chez certains oiseaux où ils sont activés à la fois lors du chant et lorsque l’animal écoute un congénère chantant.
Chez l’humain, il existe depuis avril 2010 une preuve directe de l’existence de neurones miroirs (Par homologie, il était admis que de tels neurones devaient aussi exister chez l’espèce humaine).

Les neurones miroirs expliquent pourquoi le bailllement est contagieux !

Les neurones miroirs joueraient un rôle dans la cognition sociale, notamment dans l’apprentissage par imitation, mais aussi dans les processus affectifs, tels que l’empathie, c’est-à-dire dans la capacité à percevoir et reconnaître les émotions d’autrui.

Le déterminisme linguistique

Ludwig Wittgenstein, philosophe et mathématicien autrichien (puis britannique) émet l’idée suivante : « Les frontières de mon langage sont les frontières de mon monde ».

Ainsi, le déterminisme linguistique est l’idée que le langage et ses structures limitent et déterminent la connaissance ou la pensée humaine, ainsi que des processus de réflexion tels que la catégorisation, la mémoire et la perception.

Le déterminisme linguistique affirme que les individus appréhendent le monde selon la structure du langage qu’ils ont l’habitude d’utiliser. Par exemple, des études ont montré que les gens trouvent plus simple de reconnaître et de se souvenir des nuances de couleur auxquelles ils associent un nom spécifique.

Un autre exemple analyse la conception des nombres dans les tribus Pirahã du Brésil. Ces individus ne pourraient pas concevoir de nombres au-delà de « un » et « deux », pour lesquels des termes existent déjà dans leur langue. Au-delà de ces nombres, tous les nombres sont regroupés sous le terme « beaucoup ».

Un moyen d’échapper à ce déterminisme est d’enrichir son langage !

De plus, de nombreuses études ont montré les différences dans la manière dont les enfants monolingues et les enfants bilingues construisent leur identité, ces derniers ayant une estime de soi très différente en fonction de la langue utilisée, ils avaient des « identités hybrides » selon la langue.
En effet, lorsqu’ils utilisaient une langue différente (selon la tâche), ceci révélait des différences dans leur identité et dans leur conception de l’alphabétisation.

Tout cela appuie la théorie du déterminisme linguistique.

Dissoï Logoï

Selon la professeur Ruth Amossy : « telle qu’elle a été élaborée par la culture de la Grèce antique, la rhétorique peut être considérée comme une théorie de la parole efficace liée à une pratique oratoire ».

Ainsi, le Dissoi Logoi (Signifiant en grec « arguments contrastés ») est un exercice rhétorique qui vise à aider un individu à approfondir sa compréhension d’un problème en l’obligeant à le considérer sous l’angle de son adversaire, ce qui peut servir soit à renforcer son argumentation, soit à aider les débatteurs à parvenir à un compromis.

Considérer les différentes positions permet une compréhension plus profonde des sujets.

Par exemple, un Dissoi Logoi sur la peine de mort consisterait à se placer dans 2 positions :

  1. Une position favorable à cette dernière et en apporter des arguments
  2. Une position défavorable a cette dernière et en apporter des arguments

De ce fait, la démarche Dissoi Logoi permet de s’exercer à l’éloquence et à l’esprit critique ainsi qu’au développement de ses connaissances et de son aptitude à débattre.