La méthode Coué

Émile Coué de La Châtaigneraie, est un pharmacien français, auteur d’une méthode de guérison et de développement personnel (la méthode Coué) fondée sur l’autosuggestion.

Cette méthode utilise la répétition de prophéties autoréalisatrices, censée entraîner l’adhésion du sujet aux idées positives qu’il s’impose et ainsi un mieux-être psychologique ou physique. Elle se veut autant préventive que curative.

Émile Coué considère que toute idée qui se grave dans notre esprit tend à devenir une réalité dans l’ordre du possible. « Si étant malade, nous nous imaginons que la guérison va se produire, celle-ci se produira si elle est possible. Si elle ne l’est pas, nous obtiendrons le maximum d’améliorations qu’il est possible d’obtenir ».

Émile Coué

Selon lui, l’imagination, plus que la volonté, détermine nos actes : contrairement à ce que l’on enseigne, ce n’est pas notre volonté qui nous fait agir, mais notre imagination (par imagination, Coué entend notre inconscient).

S’il nous arrive souvent de faire ce que nous voulons, c’est que notre volonté est alignée sur notre imagination.
Cette imagination est en fait l’inconscient de l’individu conçu comme une ressource qu’il faut utiliser à bon escient en y répandant des idées positives (d’où l’idée de la méthode Coué). Chaque fois que volonté et imagination sont en lutte, c’est toujours l’imagination qui l’emporte, sans aucune exception.

Ainsi, il est possible d’influencer favorablement notre être inconscient par la suggestion, et de cette façon d’améliorer notre état tant physique que moral. L’imagination guidée de façon consciente permet de conditionner notre inconscient, et de faire ainsi pencher la balance du bon côté. Cette conception est en lien direct avec l’effet placebo.

La sagesse de la foule

La sagesse de la foule est l’idée qu’un grand nombre d’amateurs peut mieux répondre à une question qu’un seul expert. C’est une théorie émergente, popularisée notamment par le journaliste américain James Surowiecki.

3 ingrédients doivent être réunis pour parvenir à révéler l’intelligence de la foule :

  1. La diversité : avoir des personnes de divers milieux avec des idées originales ;
  2. L’indépendance : permettre à ces avis divers de s’exprimer sans aucune influence ;
  3. La décentralisation : laisser ces différents jugements s’additionner plutôt que de laisser une autorité supérieure choisir les idées qu’elle préfère.

Tous ces ingrédients sont favorisés par internet qui est par définition, un réseau décentralise et permet une diversité d’opinions.

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James Surowiecki et son best-seller.

Aristote avait déjà évoqué l’idée de Sagesse des foules dans son ouvrage La Politique, il écrit : « La Majorité, dont chaque membre pris à part n’est pas un homme remarquable, est cependant au-dessus des hommes supérieurs. »

De même, le théorème de Condorcet considère que la probabilité qu’une délibération – au sein d’un groupe nombreux – tende vers une conclusion optimale et rationnelle est supérieure à celle d’un groupe restreint.

La règle 68-95-99,7

En statistique, la règle 68-95-99,7 (appelée aussi la règle des trois sigmas ou règle empirique) indique que pour une loi normale, presque toutes les valeurs se situent dans un intervalle centré autour de la moyenne et dont les bornes se situent à 3 écarts-types de part et d’autre.

En résumé, cette règle stipule que :

  1. 68,27% des valeurs se situent à moins de 1 écart-type de la moyenne.
  2. 95,45% des valeurs se situent à moins de 2 écarts-types de la moyenne.
  3. 99,73% des valeurs se situent à moins de 3 écarts-types de la moyenne.
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Illustration de la règle empirique.

Les lois normales sont parmi les lois de probabilité les plus utilisées pour modéliser des phénomènes naturels issus de plusieurs événements aléatoires, comme le montre la Planche de Galton, la règle des 68-95-99.7 s’appliquera naturellement !