Le paradoxe de l’âne de Buridan

Le paradoxe de l’âne de Buridan est une expérience de pensée (attribué au philosophe français Jean Buridan) qui se présente comme suit :

  1. Un âne affame est placé précisément à mi-chemin entre deux picotins d’avoine.
  2. Faute de pouvoir choisir, l’âne mourrait de faim.

En effet, puisque le paradoxe suppose que l’âne ira toujours vers le picotin le plus proche, il meurt de faim car il ne peut prendre aucune décision rationnelle entre les deux picotins d’avoine.

Caricature politique datant des années 1900, montrant le Congrès des États-Unis comme l’âne de Buridan, hésitant entre 2 projets : un canal au Panama ou une autre au Nicaragua pour un canal Atlantique-Pacifique.

Le paradoxe de Buridan est donc un cas d’étude sur le libre-arbitre en philosophie, en effet, l’expérience montre que l’âne choisira toujours d’aller se nourrir et ne mourra pas de faim, ce qui amène a s’interroger : si cet âne a exerce son libre arbitre, pourquoi a t-il choisi une direction plutôt que l’autre, alors que les 2 picotins de foins sont a égale distance, et que, rationnellement, il n’y a pas une direction a privilégier par rapport a l’autre.

Docendo discimus

Docendo discimus est un proverbe latin qui signifie «en enseignant, on apprend».

On l’attribue au philosophe Sénèque (dit Sénèque le Jeune pour le distinguer de son père, Sénèque l’Ancien) né entre l’an 4 av. J.-C. et l’an 1 apr. J.-C.
Ce proverbe est d’ailleurs la devise de nombreuses institutions et universités.

Bien que le concept parait intuitif et accepté par la majorité, la science, à travers une étude récente a montré que le fait d’expliquer un sujet à quelqu’un déclenche l’effet protégé; cet effet apporte une meilleure compréhension des choses (et des résultats aux tests de QI supérieurs lors des études).

En effet, devoir expliquer un sujet à quelqu’un pousse à comprendre le sujet en profondeur, à choisir la meilleure façon d’aborder le sujet de sorte à éviter aux autres les difficultés qu’on a soi-même rencontrer lors de la compréhension du sujet, à mettre en avant les meilleurs exemples, bref, tirer avantage de son propre enseignement pour en proposer un – meilleur – aux autres.

Une étude comparant les résultats d’examens d’étudiants tuteurs, et d’étudiants non-tuteurs (qui apprenait seulement pour eux même sans transmettre donc) et sans surprises, les étudiants tuteurs ont eu de meilleurs résultats (Expliquer un sujet à quelqu’un peut être donc une très bonne façon de préparer ses examens !).

Ainsi, dans un programme ingénieux de l’Université de Pennsylvanie, un « programme de mentorat en cascade » engage des étudiants de premier cycle universitaire à enseigner l’informatique à des lycéens, qui à leur tour instruisent des collégiens sur le sujet.

La capture règlementaire

En politique, la capture règlementaire est une corruption de l’autorité qui se produit lorsqu’une entité politique (législateur, organisme de réglementation,…) est coopté pour servir les intérêts commerciaux, idéologiques ou politiques d’un membre mineur au détriment de la majorité.
Elle a été énoncée par le prix Nobel d’économie George Stigler en 1982.

La capture réglementaire constitue donc une défaillance de l’État, puisqu’elle produit notamment des incitations à la production d’externalités négatives pour l’intérêt public (la population).

Cette dernière a un fondement économique : les intérêts particuliers dans une industrie ont le plus grand intérêt financier dans l’activité réglementaire de tout agent social et sont donc plus susceptibles d’être amenés à influencer l’organisme de réglementation (à le capturer) que les consommateurs individuels relativement dispersés, chacun ayant peu d’intérêt (et de pouvoir) à essayer d’influencer les régulateurs.

La possibilité d’une capture réglementaire est un risque auquel une agence de régulation est exposée de par sa nature même. Cela suggère qu’une agence de régulation devrait être protégée autant que possible de toute influence extérieure. Dans le cas contraire, il peut être préférable de ne pas créer du tout une telle agence : une fois « capturée », elle peut en effet se retrouver au service des organisations qu’elle est supposée réglementer plutôt qu’au service que ceux que l’agence a été conçue pour protéger.

Les exemples de captures réglementaires ayant engendré des dégâts importants sont nombreux, pour en citer un : la Commission d’enquête indépendante sur l’accident nucléaire de Fukushima (NAIIC) attribue directement les causes de la catastrophe à une situation de capture règlementaire. Selon celle-ci, le système légal et règlementaire a été rendu inefficient par des collusions entre l’industrie nucléaire, les ministères et les régulateurs japonais.