Le cylindre de Cyrus

Le cylindre de Cyrus est un cylindre d’argile sur lequel est inscrite en akkadien cunéiforme (langue afro-asiatique) une proclamation du roi de Perse Cyrus II (dit Cyrus le Grand).

Le texte sur le cylindre fait l’éloge de Cyrus le Grand, présente sa généalogie et le dépeint comme un roi d’une lignée de rois.

Le texte stipule que Cyrus a bien été accueilli par le peuple de Babylone comme leur nouveau chef et qu’il est entré dans la ville en paix.

Il fait appel à Marduk (le plus grand dieu babylonien) pour protéger et aider Cyrus et son fils, il glorifie Cyrus comme un bienfaiteur des citoyens de Babylone qui a amélioré leurs vies, rapatrié les personnes déplacées, restauré les temples et lieux de culte à travers la Mésopotamie et dans la région et proclame la liberté totale de culte dans son empire.

Extrait du texte du Cylindre : « Je suis Cyrus, roi du monde, grand roi, puissant roi, roi de Babylone, roi de Sumer et d’Akkad, roi des quatre quarts, le fils de Cambyse, grand roi, roi d’Anšan, petit-fils de Cyrus, grand roi, roi d’Anšan, descendant de Teispès, grand roi, roi d’Anšan, d’une lignée royale éternelle, dont Bēl et Nabû aiment la royauté, dont ils désirent le gouvernement pour le plaisir de leur cœur. Quand je suis entré à Babylone d’une manière pacifique, j’établis ma demeure seigneuriale dans le palais royal au sein des réjouissances et du bonheur.»

De plus, il a été également attribué au cylindre d’être la « première charte des droits de l’homme », en effet, en 1971 l’ONU l’a traduit dans toutes ses langues officielles et en a fait un précurseur de la Déclaration des droits de l’homme.

La théière de Russell

En philosophie, le scepticisme est une méthode grecque antique qui compare et oppose toutes choses afin d’atteindre la tranquillité de l’âme.
Par exemple le sceptique dit que rien n’est vrai ni faux, ni vrai et faux à la fois, et pas même cette dernière phrase car elle s’oppose à elle-même.

La théière de Russell est une analogie évoquée par le sceptique Bertrand Russell pour contester l’idée que « c’est au sceptique de réfuter les bases «invérifiables» d’une croyance » et pour affirmer que c’est plutôt au croyant de les prouver.

L’idée est celle d’une hypothétique théière (trop petite pour être observée) en orbite autour du Soleil, entre la Terre et la planète Mars; selon Russell, y croire (et demander aux gens d’y croire) sous prétexte qu’il n’est pas possible de prouver sa non-existence est insensé.
Selon Russell, c’est au croyant à l’existence de cette théière de prouver son existence avant de demander au non-croyant de le faire, ou même, de demander au non-croyant de prouver que cette théière n’existe pas.

Le groupe de musique Gong utilise l’image d’une théière volante en couverture de l’album Flying Teapot !

La théière de Russell est une illustration du rasoir d’Ockham, dans le sens où, dans l’absence de preuve, le plus simple est de supposer que la théière n’existe pas, autrement dit, elle n’existe pas jusqu’à preuve du contraire.

Le rasoir d’Ockham

En philosophie, le terme «raser» signifie «éliminer des explications improbables d’un phénomène»
Ainsi, le rasoir d’Ockham (du nom du philosophe Guillaume d’Ockham) ou rasoir d’Occam est un principe de raisonnement philosophique qui peut se formuler comme suit :

« les hypothèses suffisantes les plus simples doivent être préférées »

La formule précédente ne se trouve pas chez Guillaume d’Ockham; il reprend un adage scolaire dérivé d’Aristote : « C’est en vain que l’on fait avec plusieurs ce que l’on peut faire avec un petit nombre », dit autrement « Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? »

On sait enfin pourquoi le coyote n’a jamais réussi à attraper bip-bip !

Cependant, « la simplicité » dont il est question ici ne signifie pas que l’hypothèse la plus simpliste, la plus évidente ou la plus conventionnelle soit forcément la bonne. Le rasoir ne prétend pas désigner quelle hypothèse est vraie, il indique seulement laquelle devrait être considérée en premier.

Enfin, le rasoir d’Ockham est un outil très intuitif, mais n’est pas très incisif, car il ne donne pas de principe opératoire clair pour distinguer entre les hypothèses en fonction de leur complexité : Ce n’est que dans le cas où deux hypothèses ont la même vraisemblance qu’on favorisera l’hypothèse la plus simple. Il permet tout de même d’ordonner (par simplicité) les hypothèses à éliminer, lorsqu’on procède par élimination.

Albert Einstein avait sa formulation du rasoir d’Ockham, il disait :

« Tout doit être le plus simple possible, mais pas plus simple que ça. »