Le problème de l’induction

Lors d’un raisonnement inductif, on fait une série d’observations et nous inférons une nouvelle affirmation fondée sur ces observations.

Par exemple, on constate, après plusieurs observations, que le feu brûle, et on arrive à en déduire la règle : Le feu brûle.

En prenant un autre exemple : Une femme promène son chien en passant par le marché à 8h du matin le lundi, après plusieurs observations, le phénomène se répète, mais pouvons-nous pour autant, inférer que la femme promènera toujours son chien, tous les lundis, et en passant par le marché ?
À moins de supposer que le passé détermine l’avenir, il n’est pas possible de généraliser et d’aboutir à une règle absolue à partir d’une série d’observations.

C’est cela le problème de l’induction.

En effet, lorsqu’on généralise des observations vers une règle, cette généralisation se fait sans règle (sans preuve) et peut donc conduire à des erreurs a posteriori (par exemple, on pensait que tous les cygnes étaient blancs, jusqu’à la découverte des cygnes noirs)

De plus, généraliser, présuppose qu’une séquence d’événements à l’avenir se produira comme elle a toujours fait dans le passé (La femme promènera toujours son chien, les lois de la physique resteront toujours inchangées, etc..)

Le passage délicat entre observations et lois est le problème de l’induction.

Beaucoup de philosophes ont débattu sur le problème de l’induction, et pour Karl Popper, ce problème ne se pose pas, car la connaissance obtenue est vraie (elle n’est donc plus absolue) jusqu’à preuve du contraire (le feu brûle, jusqu’à preuve du contraire).

La science doit chercher des théories qui sont très probablement fausses d’une part, mais dont toutes les tentatives réelles de les falsifier ont échoué jusqu’à présent, elles sont vraies jusqu’à ce que de nouvelles théories les remplacent et ainsi de suite.