Le problème corps-esprit

Sommes-nous un corps doté d’un esprit, ou un esprit doté d’un corps ?

Le problème corps-esprit pose la question des relations entre le corps humain (le cerveau en particulier) et l’esprit.
C’est un problème qui a été posé et qui existe quasiment depuis l’origine de la philosophie (posé par Platon).

Il est attesté scientifiquement que nos expériences sensorielles sont causées par des stimuli qui nous parviennent du monde extérieur par le moyen de nos sens (Et pas seulement les cinq sens, mais les sens au sens large).
Il est également attesté, à l’inverse, que nous pouvons mouvoir notre corps en sorte de satisfaire un besoin ou un désir de l’esprit, avant de bouger ma main, j’ai décidé dans mon esprit de le faire, et je peux décider avec quelle force je souhaite le faire, toujours dans mon esprit.

Ainsi, le corps et l’esprit interagissent.

Le principal obstacle théorique à la compréhension de cette interaction est celui de l’« exclusion causale » du domaine physique : si les processus physiques, comme ceux qui se réalisent dans notre corps ou notre cerveau, n’ont de causes ou d’effets que physiques, alors ils ne peuvent avoir d’effets sur l’esprit ou de causes proprement mentales.

  • Si l’esprit n’est rien d’autre qu’un processus physique, comment concevoir la spécificité de l’esprit par rapport au corps ?
  • S’il ne l’est pas, comment expliquer l’influence de l’esprit sur les processus physiques de notre corps ?

La philosophie de l’esprit s’intéresse à ce type de question, et apporte des axes de réponses, parmi elles :

  • Le dualisme : C’est la pensée qui admet tant l’existence du monde matériel que de l’esprit (Descartes est un dualiste)
  • L’occasionnalisme : L’action du corps sur l’esprit et de l’esprit sur le corps est impossible ; en conséquence, c’est Dieu qui agit seul, en conformant la volonté de l’esprit aux actes du corps.
  • Le parallélisme : C’est la thèse selon laquelle les phénomènes de l’esprit et du corps constituent deux séries sans lien de causalité entre elles.
  • L’idéalisme : Tout ce qui est, est un phénomène mental. Soit la réalité est constituée par l’Idée ou les Idées, soit que la réalité extramentale n’est perçue ou conçue qu’à travers nos idées.

Et bien d’autres !

Last Universal Common Ancestor.

La biologie moléculaire l’a établi au siècle dernier : tous les êtres vivants partagent les mêmes grosses molécules porteuses d’information (ADN, ARN et protéines), et le même code génétique pour transférer l’information entre ces molécules. Cette unité du monde vivant indique une origine commune, un ancêtre commun possédant toutes ces caractéristiques et qui nous les aurait transmises.

Ainsi, le dernier ancêtre commun universel est le plus récent type d’organisme dont sont issues toutes les espèces vivant actuellement sur Terre.
Le terme anglais est LUCA pour : Last Universal Common Ancestor.

Sous forme d’arbre, Luca serait le trait noir

Même si les origines de la vie restent incertaines, plusieurs études situent l’apparition de la première forme de vie sur terre, entre 4.1 et 4.28 Md d’années.
LUCA aurait été actif il y a environ 3,3 à 3,8 milliards, il n’est donc pas la première forme de vie sur terre, mais simplement l’ancêtre commun à toutes les espèces vivant actuellement, il est lui-même issu d’une longue évolution.

De plus, à une époque où la seule reproduction était la division cellulaire, l’hypothèse conduisant à un concept de LUCA (tous les êtres vivants sont issus d’un ancêtre commun) s’en voit renforcée.
Cette hypothèse implique l’existence dans le passé lointain d’une cellule telle que tous les êtres vivants actuels en descendent, cette cellule, c’est Luca.

Le paradoxe des jumeaux et les frères Kelly

Le paradoxe des jumeaux est un paradoxe issu d’une expérience de pensée qui semble montrer que la relativité restreinte d’Einstein est contradictoire. (Mais en réalité non)

Elle se présente comme suit :

Des jumeaux sont nés sur Terre. L’un fait un voyage aller-retour dans l’espace en fusée à une vitesse proche de celle de la lumière, l’autre reste sur terre.

Puisque le temps s’écoule moins vite en fonction de la vitesse alors, pour celui qui est resté sur Terre la durée du voyage est plus grande que pour celui qui est parti dans l’espace, ainsi, le jumeau ayant voyagé rentre plus jeune que son jumeau sur Terre.

Toutefois, celui qui voyage est en droit de considérer, les lois de la physique restant identiques par changement de référentiel, qu’il est immobile et que c’est son frère et la Terre qui s’éloignent à grande vitesse de lui. Il pourrait donc conclure que c’est son frère, resté sur Terre, qui est plus jeune à la fin du voyage. Ainsi chaque jumeau pense, selon les lois de la relativité restreinte, retrouver l’autre plus jeune que lui, c’est là que réside le paradoxe.

La conclusion, admise par l’écrasante majorité des spécialistes, dit que le jumeau voyageur finit plus jeune que celui resté sur Terre, et que cette différence peut être considérée comme due à la dissymétrie entre les jumeaux, car le voyageur change de référentiel galiléen pour revenir, alors que l’autre n’en change pas.

Sur un tout autre sujet, la Station spatiale internationale se trouve à 330-420 km d’altitude de la terre et a une vitesse en orbite de 7,66 km/s.

Et en novembre 2012, la NASA a mené une expérience qui inclut 2 frères jumeaux, tous deux astronautes, Scott Kelly et Mark Kelly.

L’un devra rester sur terre, tandis que l’autre passera une année entière à bord de La Station spatiale internationale, le but de l’expérience étant d’étudier les effets d’une mission de longue durée dans l’espace, sur le corps et le moral humain.

Les frères Kelly en question. À noter que la vitesse de l’ISS (7.66km/s) ne permet pas de réaliser l’expérience des jumeaux, et donc pas de changement concernant leurs âges respectifs.

Pour le jumeau dans l’espace, il a été observé :

6 mois après son retour, les différents éléments sont revenus à la normale, cependant, ça ne serait peut être pas le cas si le voyage avait duré plus d’une année, rien ne peut encore être conclu pour des durées de voyages plus longues.