L’Animal-machine

La métaphysique est la branche de la philosophie qui aborde les questions fondamentales des principes premiers de l’être, du néant, de l’identité et du changement, de la causalité et de la possibilité.
Elle questionne la connaissance du monde, des choses et des processus en tant qu’ils existent « au-delà » et indépendamment de l’expérience sensible que nous en avons.

L’animal-machine est une thèse de la métaphysique venant de René Descartes au XVIIe siècle, selon laquelle le comportement des animaux est semblable aux mécanismes des machines. Comme les machines, les animaux seraient des assemblages de pièces et rouages, dénués de conscience ou de pensée.

Selon Descartes, les animaux obéissent à leurs instincts et donc au principe de causalité : en effet, tel stimulus extérieur (par exemple l’odeur d’un prédateur) entraîne chez l’animal telle réponse comportementale prévisible (ici, la fuite). Descartes affirme donc que l’on pourra un jour créer une machine similaire à n’importe quel animal du point de vue du comportement.

Descartes reconnait néanmoins des différences entre machine et animal : l’animal est vivant et il a des sentiments, ce qui n’est pas le cas de la machine, de plus, les machines ne peuvent ni se reproduire ni souffrir.

Les études récentes en biologie portant sur les capacités logiques des animaux ont montré, a contrario des idées de Descartes, que ceux-ci ont le sens de la causalité. Ainsi, les chimpanzés savent raisonner de façon inférentielle par exclusion, connaissent les règles élémentaires de la physique (idée du poids sur une balance…).

L’effet de simple exposition

La cognition est l’ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la fonction de connaissance et mettent en jeu la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, l’intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception ou l’attention.

Ainsi, un biais cognitif est une déviation dans le traitement cognitif d’une information. Le terme traitement est donc « biaisé ».

L’effet de simple exposition est un type de biais cognitif qui se caractérise par une augmentation de la probabilité d’avoir un sentiment positif envers quelqu’un ou quelque chose par la simple exposition répétée à cette personne ou cet objet : Plus on est exposé à un stimulus (personne, produit de consommation, lieu, discours) et plus il est probable qu’on l’aime.

L’application la plus fréquente de cet effet cognitif est la publicité qui procède à la répétition du même message ou à la diffusion des mêmes marques de la manière la plus intensive possible, mais aussi le domaine politique.

Par exemple, lors d’une experience où on affiche aux personnes une suite de mots sans significations, les résultats montrent que les mots ayant été exposés un plus grand nombre de fois sont jugés de façon plus positive que ceux ayant été exposés moins souvent.

L’effet Eliza

ELIZA est, en intelligence artificielle, un programme informatique écrit par Joseph Weizenbaum entre 1964 et 1966, qui simule un psychothérapeute rogérien en reformulant la plupart des affirmations du « patient » en questions, et en les lui posant.

Exemple de conversation avec ELIZA

Ainsi, en informatique, l’effet ELIZA désigne la tendance à assimiler de manière inconsciente le comportement d’un ordinateur à celui d’un être humain.

Douglas Hofstadter donne un exemple simple pour illustrer la forme spécifique de l’effet ELIZA : un distributeur automatique qui affiche « MERCI » à la fin d’une transaction. Certaines personnes pourraient penser que la machine exprime sa gratitude ; or, elle ne fait qu’afficher une suite de symboles pré-programmés.

De ce fait, la faiblesse d’ELIZA – être incapable de vraiment répondre, se contentant de continuer à faire parler son interlocuteur – est en fait un atout.

Certaines personnes ne souhaitent pas vraiment qu’on leur réponde, et ne remarquent pas si leur interlocuteur les comprend. Il suffit de leur donner l’impression qu’elles sont écoutées.