Le palais mental

Le palais mental est une méthode mnémotechnique pratiquée depuis l’Antiquité.
Elle sert principalement à mémoriser de longues listes d’éléments ordonnés et est fondée sur le souvenir de lieux déjà bien connus, auxquels on associe par divers moyens les éléments nouveaux que l’on souhaite mémoriser.

On conseillait autrefois d’utiliser des endroits existants (Un marché ou une rue par exemple) pour l’usage du palais mental.

Pour utiliser la méthode, on peut suivre 3 etapes :

  1. On visitait plusieurs fois le lieu, en examinant toutes ses parties, toujours dans le même ordre. Après plusieurs visites, on était capable de se remémorer et de visualiser chacune de ses pièces avec acuité.
  2. Pour mémoriser ensuite un discours, on le découpait en parties, chacune symbolisée par une image saisissante ou par un symbole.
  3. Ensuite, En pensée, on déposait chacune de ces images dans le lieu de référence.

On pouvait ensuite se remémorer chaque image dans l’ordre, en imaginant qu’on visitait le lieu dans l’ordre habituel.

Les caractéristiques des images mentales utilisées sont capitales. Elles doivent être inhabituelles et frappantes, et il est préférable qu’elles aient une valeur émotionnelle.

Comme il est facile de se déplacer dans un tel lieu imaginaire (ou réel) en partant de n’importe quel point, il est tout aussi facile de se remémorer la liste d’objets en partant de n’importe quel point, voire de la parcourir mentalement, donc de la réciter, dans l’ordre inverse, ce qui différencie grandement le palais metal de l’apprentissage par cœur.

Retenir la biographie de Marie Curie via le Palais Mental !

Certains faits de mémoire prodigieuse ont été attribués à cette technique, par exemple, le champion du monde de mémoire d’origine allemande Clemens Mayer mémorisa 1040 chiffres en une demi-heure, au moyen d’un parcours mental muni de 300 points d’arrêt à travers son domicile.

Les neurones miroirs

Les neurones miroirs sont une catégorie de neurones du cerveau qui présentent une activité aussi bien lorsqu’un individu exécute une action que lorsqu’il observe un autre individu (en particulier de son espèce) exécuter la même action, ou même lorsqu’il imagine une telle action, d’où le terme miroir.

Ils ont d’abord été observés sur des singes macaques mais aussi chez certains oiseaux où ils sont activés à la fois lors du chant et lorsque l’animal écoute un congénère chantant.
Chez l’humain, il existe depuis avril 2010 une preuve directe de l’existence de neurones miroirs (Par homologie, il était admis que de tels neurones devaient aussi exister chez l’espèce humaine).

Les neurones miroirs expliquent pourquoi le bailllement est contagieux !

Les neurones miroirs joueraient un rôle dans la cognition sociale, notamment dans l’apprentissage par imitation, mais aussi dans les processus affectifs, tels que l’empathie, c’est-à-dire dans la capacité à percevoir et reconnaître les émotions d’autrui.

Le déterminisme linguistique

Ludwig Wittgenstein, philosophe et mathématicien autrichien (puis britannique) émet l’idée suivante : « Les frontières de mon langage sont les frontières de mon monde ».

Ainsi, le déterminisme linguistique est l’idée que le langage et ses structures limitent et déterminent la connaissance ou la pensée humaine, ainsi que des processus de réflexion tels que la catégorisation, la mémoire et la perception.

Le déterminisme linguistique affirme que les individus appréhendent le monde selon la structure du langage qu’ils ont l’habitude d’utiliser. Par exemple, des études ont montré que les gens trouvent plus simple de reconnaître et de se souvenir des nuances de couleur auxquelles ils associent un nom spécifique.

Un autre exemple analyse la conception des nombres dans les tribus Pirahã du Brésil. Ces individus ne pourraient pas concevoir de nombres au-delà de « un » et « deux », pour lesquels des termes existent déjà dans leur langue. Au-delà de ces nombres, tous les nombres sont regroupés sous le terme « beaucoup ».

Un moyen d’échapper à ce déterminisme est d’enrichir son langage !

De plus, de nombreuses études ont montré les différences dans la manière dont les enfants monolingues et les enfants bilingues construisent leur identité, ces derniers ayant une estime de soi très différente en fonction de la langue utilisée, ils avaient des « identités hybrides » selon la langue.
En effet, lorsqu’ils utilisaient une langue différente (selon la tâche), ceci révélait des différences dans leur identité et dans leur conception de l’alphabétisation.

Tout cela appuie la théorie du déterminisme linguistique.