L’Animal-machine

La métaphysique est la branche de la philosophie qui aborde les questions fondamentales des principes premiers de l’être, du néant, de l’identité et du changement, de la causalité et de la possibilité.
Elle questionne la connaissance du monde, des choses et des processus en tant qu’ils existent « au-delà » et indépendamment de l’expérience sensible que nous en avons.

L’animal-machine est une thèse de la métaphysique venant de René Descartes au XVIIe siècle, selon laquelle le comportement des animaux est semblable aux mécanismes des machines. Comme les machines, les animaux seraient des assemblages de pièces et rouages, dénués de conscience ou de pensée.

Selon Descartes, les animaux obéissent à leurs instincts et donc au principe de causalité : en effet, tel stimulus extérieur (par exemple l’odeur d’un prédateur) entraîne chez l’animal telle réponse comportementale prévisible (ici, la fuite). Descartes affirme donc que l’on pourra un jour créer une machine similaire à n’importe quel animal du point de vue du comportement.

Descartes reconnait néanmoins des différences entre machine et animal : l’animal est vivant et il a des sentiments, ce qui n’est pas le cas de la machine, de plus, les machines ne peuvent ni se reproduire ni souffrir.

Les études récentes en biologie portant sur les capacités logiques des animaux ont montré, a contrario des idées de Descartes, que ceux-ci ont le sens de la causalité. Ainsi, les chimpanzés savent raisonner de façon inférentielle par exclusion, connaissent les règles élémentaires de la physique (idée du poids sur une balance…).