L’Effet Mpemba

L’effet Mpemba serait un phénomène faisant que l’eau chaude gèle plus vite que l’eau froide dans des conditions de refroidissement similaires. Cet effet est aussi parfois nommé « paradoxe Mpemba » car l’eau doit obligatoirement repasser par une température inférieure en refroidissant, et prendre a priori plus de temps à refroidir qu’à une température plus basse. Ce phénomène n’est pas systématique et n’apparaît que sous certaines conditions.

L’effet a été redécouvert en 1963 par un élève tanzanien, Erasto Mpemba, et diffusé dans la communauté scientifique à partir de cette date. Erasto Mpemba était encore élève du secondaire lorsqu’il observa, durant des cours de cuisine, que son lait chaud, mis au congélateur, se transformait plus rapidement en crème glacée que la même préparation déjà froide.

On voit que passer de 80 degrés à 0, prends moins de temps que de 20 à 0 !

Il n’y a pas encore au début du XXIe siècle d’explication claire et unanimement validée par la communauté scientifique. L’effet Mpemba serait lié à une somme entre différents effets, comme :

  • La convection : qui désigne l’ensemble des mouvements internes (verticaux ou horizontaux) qui animent un fluide et qui impliquent alors le transport des propriétés des particules de ce fluide au cours de son déplacement. La convection accélère de ce fait les transferts thermiques et la baisse de la température.
  • La surfusion : qui est l’état d’une matière qui demeure en phase liquide alors que sa température est plus basse que son point de solidification. C’est un état dit métastable, c’est-à-dire qu’une petite perturbation peut suffire pour déclencher abruptement le changement vers la phase solide.

On ne sait pas si cet effet est propre à l’eau ou s’il est universel – l’expérience de Mpemba avec les crèmes glacées (mélange constitué majoritairement d’eau) semble attester d’un phénomène assez général, mais les expériences en laboratoire n’ont été menées qu’avec de l’eau distillée.

L’Animal-machine

La métaphysique est la branche de la philosophie qui aborde les questions fondamentales des principes premiers de l’être, du néant, de l’identité et du changement, de la causalité et de la possibilité.
Elle questionne la connaissance du monde, des choses et des processus en tant qu’ils existent « au-delà » et indépendamment de l’expérience sensible que nous en avons.

L’animal-machine est une thèse de la métaphysique venant de René Descartes au XVIIe siècle, selon laquelle le comportement des animaux est semblable aux mécanismes des machines. Comme les machines, les animaux seraient des assemblages de pièces et rouages, dénués de conscience ou de pensée.

Selon Descartes, les animaux obéissent à leurs instincts et donc au principe de causalité : en effet, tel stimulus extérieur (par exemple l’odeur d’un prédateur) entraîne chez l’animal telle réponse comportementale prévisible (ici, la fuite). Descartes affirme donc que l’on pourra un jour créer une machine similaire à n’importe quel animal du point de vue du comportement.

Descartes reconnait néanmoins des différences entre machine et animal : l’animal est vivant et il a des sentiments, ce qui n’est pas le cas de la machine, de plus, les machines ne peuvent ni se reproduire ni souffrir.

Les études récentes en biologie portant sur les capacités logiques des animaux ont montré, a contrario des idées de Descartes, que ceux-ci ont le sens de la causalité. Ainsi, les chimpanzés savent raisonner de façon inférentielle par exclusion, connaissent les règles élémentaires de la physique (idée du poids sur une balance…).

L’effet de simple exposition

La cognition est l’ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la fonction de connaissance et mettent en jeu la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, l’intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception ou l’attention.

Ainsi, un biais cognitif est une déviation dans le traitement cognitif d’une information. Le terme traitement est donc « biaisé ».

L’effet de simple exposition est un type de biais cognitif qui se caractérise par une augmentation de la probabilité d’avoir un sentiment positif envers quelqu’un ou quelque chose par la simple exposition répétée à cette personne ou cet objet : Plus on est exposé à un stimulus (personne, produit de consommation, lieu, discours) et plus il est probable qu’on l’aime.

L’application la plus fréquente de cet effet cognitif est la publicité qui procède à la répétition du même message ou à la diffusion des mêmes marques de la manière la plus intensive possible, mais aussi le domaine politique.

Par exemple, lors d’une experience où on affiche aux personnes une suite de mots sans significations, les résultats montrent que les mots ayant été exposés un plus grand nombre de fois sont jugés de façon plus positive que ceux ayant été exposés moins souvent.