L’Hypothèse des singes ivres

L’éthanol, ou alcool éthylique (ou plus simplement alcool), est un liquide incolore, volatil, inflammable et miscible à l’eau en toutes proportions. C’est l’une des plus anciennes drogues récréatives, sous la forme de boisson alcoolisée.

L’ hypothèse des singes ivres avance que l’attirance des humains pour l’éthanol pourrait avoir des bases génétiques liées à la forte dépendance des ancêtres primates de l’homo sapiens aux fruits comme source de nourriture. En effet, l’éthanol est naturellement présent dans les fruits très mûrs ou pourrissants.

Si cette hypothèse est vérifiée, l’alcool aurait grandement participé à notre évolution !

Cette hypothèse, exposée pour la première fois par le Docteur Robert Dudley de l’université de Californie, ce dernier estime que, si la plupart des substances entraînant une dépendance sont d’utilisation récente, l’attirance pour l’éthanol pourrait être ancienne.

Il pense que l’éthanol des fruits a pu constituer une source importante de calories (presque le double apport calorique comparé aux glucides) et que l’odeur des fruits pourrissants aurait aidé les primates à les localiser. Cette attirance pour l’éthanol pourrait expliquer l’attirance de l’être humain pour l’alcool et ses abus.

Le biais d’auto-complaisance

Un autre biais cognitif : le biais d’auto-complaisance désigne la tendance des gens à attribuer la causalité de leur réussite à leurs qualités propres (causes internes) et leurs échecs à des facteurs ne dépendant pas d’eux (causes externes).

Par exemple, un individu justifiera l’obtention d’une bonne note à un examen en évoquant le travail qu’il a fourni, alors qu’il expliquera l’obtention d’une mauvaise note par la sévérité du correcteur. De même, un professeur justifiera les bonnes notes de sa classe en évoquant la qualité de ses cours, les mauvaises notes à des élèves qui suivent mal ou apprennent mal le cours.

En 1678, Jean de la Fontaine a déjà évoqué le principe de ce biais dans sa fable L’Ingratitude et l’Injustice des Hommes envers la Fortune :

Le bien, nous le faisons ; le mal, c’est la Fortune :
On a toujours raison, le Destin toujours tort.

Le marteau de Maslow

La cognition est l’ensemble des processus mentaux qui se rapportent à la fonction de connaissance et mettent en jeu la mémoire, le langage, le raisonnement, l’apprentissage, l’intelligence, la résolution de problèmes, la prise de décision, la perception ou l’attention.

Un biais cognitif est une distorsion dans le traitement cognitif d’une information; le traitement de cette information s’en retrouve donc biaisé.

Ainsi, le marteau de Maslow est un biais cognitif qui intervient lors du jugement, ce dernier implique une confiance excessive dans un outil et pousse à toujours utiliser cet outil, y compris pour des usages pour lesquels il n’est pas adapté.

Le premier à déclarer le concept fut Abraham Kaplan en 1964 en disant :


« J’appelle ça la loi de l’instrument et je la formule ainsi : Donnez un marteau à un jeune garçon, et il trouvera que tout a besoin d’être martelé. »

Le choix de la méthode, de l’outil, de l’approche; pour résoudre un problème est une étape cruciale.

Le marteau de Maslow a été observé dans les prescriptions médicales, en effet, plusieurs maladies mentales étaient traitées à tord comme des psychoses.