Le rasoir d’Ockham

En philosophie, le terme «raser» signifie «éliminer des explications improbables d’un phénomène»
Ainsi, le rasoir d’Ockham (du nom du philosophe Guillaume d’Ockham) ou rasoir d’Occam est un principe de raisonnement philosophique qui peut se formuler comme suit :

« les hypothèses suffisantes les plus simples doivent être préférées »

La formule précédente ne se trouve pas chez Guillaume d’Ockham; il reprend un adage scolaire dérivé d’Aristote : « C’est en vain que l’on fait avec plusieurs ce que l’on peut faire avec un petit nombre », dit autrement « Pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? »

On sait enfin pourquoi le coyote n’a jamais réussi à attraper bip-bip !

Cependant, « la simplicité » dont il est question ici ne signifie pas que l’hypothèse la plus simpliste, la plus évidente ou la plus conventionnelle soit forcément la bonne. Le rasoir ne prétend pas désigner quelle hypothèse est vraie, il indique seulement laquelle devrait être considérée en premier.

Enfin, le rasoir d’Ockham est un outil très intuitif, mais n’est pas très incisif, car il ne donne pas de principe opératoire clair pour distinguer entre les hypothèses en fonction de leur complexité : Ce n’est que dans le cas où deux hypothèses ont la même vraisemblance qu’on favorisera l’hypothèse la plus simple. Il permet tout de même d’ordonner (par simplicité) les hypothèses à éliminer, lorsqu’on procède par élimination.

Albert Einstein avait sa formulation du rasoir d’Ockham, il disait :

« Tout doit être le plus simple possible, mais pas plus simple que ça. »

L’Hypothèse de la reine rouge

La biologie évolutive est le domaine de la biologie qui vise à comprendre les scénarios et les mécanismes de l’évolution des espèces, elle regroupe différentes sous-disciplines comme la paléontologie, l’évolution moléculaire, la génétique, etc..

L’hypothèse de la reine rouge est une hypothèse de la biologie évolutive et se résume ainsi : « l’évolution permanente d’une espèce est nécessaire pour maintenir son aptitude face aux évolutions des espèces avec lesquelles elle coévolue ».

Cette hypothèse postule que l’environnement d’un groupe concurrentiel d’organismes (principalement les autres organismes vivants, prédateurs, compétiteurs, ou parasites) se modifierait en permanence, si bien que l’adaptation serait toujours à recommencer, et l’extinction toujours aussi probable.

Van Valen émet cette hypothèse suite à la constatation que la probabilité d’extinction d’un groupe d’êtres vivants est constante au cours des temps.
La constatation se base sur les courbes de survie, établies par Van Valen, d’une cinquantaine de groupes d’organismes vivants tels que des protistes, des plantes et des animaux.

Étant donné que :

  1. Les différents organismes ont évolué au fil du temps
  2. La probabilité d’extinction (et donc aussi de survie) des organismes étant constante au fil du temps

On arrive à : « l’évolution permanente d’une espèce est nécessaire pour maintenir son aptitude face aux évolutions des espèces avec lesquelles elle coévolue ».

Alice et la reine rouge doivent courir (évoluer) pour rester au même endroit.

L’hypothèse tire son nom du deuxième volet d’Alice au pays des merveilles, au cours duquel Alice et la Reine Rouge se lancent dans une course effrénée. Alice demande alors : « On arriverait généralement à un autre endroit si on courait très vite pendant longtemps, comme nous venons de le faire. » Et la reine répondit : « Ici, vois-tu, on est obligé de courir tant qu’on peut pour rester au même endroit.»

L’effet Venturi

La conservation de l’énergie est un principe physique, selon lequel l’énergie totale d’un système isolé est invariante au cours du temps.

Ce principe impose que pour tout phénomène physique l’énergie totale initiale du système isolé soit égale à l’énergie totale finale, donc que de l’énergie passe d’une forme à une autre durant le déroulement du phénomène, sans création ni disparition d’énergie.

L’effet Venturi concerne les mouvements des fluides (qu’ils soient liquides ou gazeux). Il peut s’énoncer de la façon suivante : « dans le cas d’un écoulement horizontal, si la section d’écoulement diminue, la pression dans le fluide diminue également (et la vitesse d’écoulement augmente)« .

Illustration de l’effet Venturi, la surface d’écoulement diminue, ce qui entraine une hausse de la vitesse (Principe de conservation de l’énergie).

Ainsi, dans les zones montagneuses, l’effet Venturi est fréquemment présent :

  1. Quand l’air à proximité de la surface du terrain, en circulation globalement horizontale, rencontre une montagne (sa section d’écoulement diminue), il est obligé, pour franchir cet obstacle, de passer par-dessus s’il ne peut pas passer sur les côtés.
  2. La zone de circulation étant moindre, l’air se retrouve dès lors accéléré de manière à conserver le même débit qu’avant (quantité d’air passant par un point par unité de temps).
  3. C’est pour cette raison que le vent au sommet des montagnes est toujours plus important que celui à leur base.
L’effet Venturi à grande échelle.

Un détroit maritime entre deux côtes montagneuses crée aussi un puissant effet Venturi. Ainsi des sites comme Tarifa (point le plus resserré du détroit de Gibraltar) ou les Bouches de Bonifacio sont des lieux très ventés (et très fréquentés par les amateurs de planche à voile ou de kitesurf).