La théorie aristotélicienne de la causalité

La théorie aristotélicienne de la causalité est une classification des différentes causalités sous différents angles.
Comme son nom l’indique, cette théorie a été développée par Aristote. Pour ce dernier, la cause n’est pas simplement ce qui précède l’effet, mais inclut d’autres facteurs comme la volonté d’agir.

Il distingue ainsi quatre types de causes :

  1. cause matérielle : la matière qui constitue une chose)
  2. cause formelle : c’est la définition, ce qui rend quelque chose définissable. (Un homme et une statue d’homme ou la même forme, pourtant ce qui rend l’homme définissable ne l’est pas pour la statue).
  3. cause motrice : le principe de changement, ce d’où procède le mouvement ()
  4. cause finale: la raison d’être de la chose, ce « en vue de quoi » elle existe.
Pour Aristote, répondre en quoi sont faites les choses ne permet pas de définir et d’expliquer ces choses !

En prenant l’exemple d’une maison, on trouve :

  1. La cause matérielle : le bois, le métal et le ciment, et chaque élément matériel constitutif de la maison. (disposer ces matériaux seuls un à un n’en fait pas une maison.)
  2. La cause formelle : c’est le plan de l’architecte, qui pourvoit à la nécessité de donner une forme.
  3. La cause motrice : sont les personnes qui ont participé à la construction de la maison : le menuisier, le peintre, l’électricien, etc.
  4. La cause finale : c’est d’offrir un toit aux habitants de cette maison.

La question « Qu’est-ce qui est cause de cette maison? » trouve donc bien quatre réponses distinctes.