Le déterminisme linguistique

Ludwig Wittgenstein, philosophe et mathématicien autrichien (puis britannique) émet l’idée suivante : « Les frontières de mon langage sont les frontières de mon monde ».

Ainsi, le déterminisme linguistique est l’idée que le langage et ses structures limitent et déterminent la connaissance ou la pensée humaine, ainsi que des processus de réflexion tels que la catégorisation, la mémoire et la perception.

Le déterminisme linguistique affirme que les individus appréhendent le monde selon la structure du langage qu’ils ont l’habitude d’utiliser. Par exemple, des études ont montré que les gens trouvent plus simple de reconnaître et de se souvenir des nuances de couleur auxquelles ils associent un nom spécifique.

Un autre exemple analyse la conception des nombres dans les tribus Pirahã du Brésil. Ces individus ne pourraient pas concevoir de nombres au-delà de « un » et « deux », pour lesquels des termes existent déjà dans leur langue. Au-delà de ces nombres, tous les nombres sont regroupés sous le terme « beaucoup ».

Un moyen d’échapper à ce déterminisme est d’enrichir son langage !

De plus, de nombreuses études ont montré les différences dans la manière dont les enfants monolingues et les enfants bilingues construisent leur identité, ces derniers ayant une estime de soi très différente en fonction de la langue utilisée, ils avaient des « identités hybrides » selon la langue.
En effet, lorsqu’ils utilisaient une langue différente (selon la tâche), ceci révélait des différences dans leur identité et dans leur conception de l’alphabétisation.

Tout cela appuie la théorie du déterminisme linguistique.