L’entropie de Shannon

L’entropie de Shannon, est une fonction mathématique qui, intuitivement, correspond à la quantité d’information contenue ou délivrée par une source d’information (un texte, un signal électrique, un fichier informatique, une image, …).

L’entropie peut simplement être vue comme l’incertitude qui résulte des messages émis par la source, une source émettant toujours le signal ‘1’ aura une entropie nulle (pas d’incertitudes quant aux messages suivants), si le signal alterne entre ‘1’ et ’11’, l’entropie est > 0.

En d’autres termes, l’entropie de Shannon représente quantitativement l’incertitude qui règne sur l’information émanant de la source, elle indique alors la quantité d’information nécessaire pour que le récepteur puisse déterminer sans ambiguïté ce que la source a transmis. Plus le récepteur reçoit d’information sur le message transmis, plus l’entropie (incertitude) vis-à-vis de ce message croît.

Étant donné une variable aléatoire discrète X, avec des résultats possibles x_1, …, x_n, qui se produisent avec la probabilité P(x_ 1), …, P(x_n).
L’entropie de X (H(x)) est formellement définie suivant la formule.

L’entropie de Shannon est utilisée en imagerie (médicale ou spatiale) elle permet notamment de recaler deux images différentes l’une sur l’autre en minimisant l’entropie des deux images.
En pratique cela permet de comparer les scanners d’un patient A quelconque avec un patient de référence B. Enfin, en génétique, l’entropie de Shannon permet de repérer sur un chromosome les portions d’ADN contenant le plus d’information.

Le cylindre de Cyrus

Le cylindre de Cyrus est un cylindre d’argile sur lequel est inscrite en akkadien cunéiforme (langue afro-asiatique) une proclamation du roi de Perse Cyrus II (dit Cyrus le Grand).

Le texte sur le cylindre fait l’éloge de Cyrus le Grand, présente sa généalogie et le dépeint comme un roi d’une lignée de rois.

Le texte stipule que Cyrus a bien été accueilli par le peuple de Babylone comme leur nouveau chef et qu’il est entré dans la ville en paix.

Il fait appel à Marduk (le plus grand dieu babylonien) pour protéger et aider Cyrus et son fils, il glorifie Cyrus comme un bienfaiteur des citoyens de Babylone qui a amélioré leurs vies, rapatrié les personnes déplacées, restauré les temples et lieux de culte à travers la Mésopotamie et dans la région et proclame la liberté totale de culte dans son empire.

Extrait du texte du Cylindre : « Je suis Cyrus, roi du monde, grand roi, puissant roi, roi de Babylone, roi de Sumer et d’Akkad, roi des quatre quarts, le fils de Cambyse, grand roi, roi d’Anšan, petit-fils de Cyrus, grand roi, roi d’Anšan, descendant de Teispès, grand roi, roi d’Anšan, d’une lignée royale éternelle, dont Bēl et Nabû aiment la royauté, dont ils désirent le gouvernement pour le plaisir de leur cœur. Quand je suis entré à Babylone d’une manière pacifique, j’établis ma demeure seigneuriale dans le palais royal au sein des réjouissances et du bonheur.»

De plus, il a été également attribué au cylindre d’être la « première charte des droits de l’homme », en effet, en 1971 l’ONU l’a traduit dans toutes ses langues officielles et en a fait un précurseur de la Déclaration des droits de l’homme.

La théière de Russell

En philosophie, le scepticisme est une méthode grecque antique qui compare et oppose toutes choses afin d’atteindre la tranquillité de l’âme.
Par exemple le sceptique dit que rien n’est vrai ni faux, ni vrai et faux à la fois, et pas même cette dernière phrase car elle s’oppose à elle-même.

La théière de Russell est une analogie évoquée par le sceptique Bertrand Russell pour contester l’idée que « c’est au sceptique de réfuter les bases «invérifiables» d’une croyance » et pour affirmer que c’est plutôt au croyant de les prouver.

L’idée est celle d’une hypothétique théière (trop petite pour être observée) en orbite autour du Soleil, entre la Terre et la planète Mars; selon Russell, y croire (et demander aux gens d’y croire) sous prétexte qu’il n’est pas possible de prouver sa non-existence est insensé.
Selon Russell, c’est au croyant à l’existence de cette théière de prouver son existence avant de demander au non-croyant de le faire, ou même, de demander au non-croyant de prouver que cette théière n’existe pas.

Le groupe de musique Gong utilise l’image d’une théière volante en couverture de l’album Flying Teapot !

La théière de Russell est une illustration du rasoir d’Ockham, dans le sens où, dans l’absence de preuve, le plus simple est de supposer que la théière n’existe pas, autrement dit, elle n’existe pas jusqu’à preuve du contraire.