L’Argument de l’illusion

La philosophie de la perception tente de comprendre la nature des expériences perceptives et la façon dont elles se rapportent aux croyances ou à la connaissance du monde.
Cette philosophie cherche notamment à répondre aux questions :

  • Quelle est la nature des contenus de la perception ?
  • Quel rapport entre la perception et la connaissance ?

« Les gens vivent en s’appuyant sur leurs convictions et leurs connaissances et ils appellent ça la réalité. Mais le savoir et la compréhension sont des concepts si ambigus que cette réalité ne pourrait être alors qu’une illusion. »

Cette citation est à rapprocher de l’argument de l’illusion en philosophie de la perception, ce dernier défend la thèse selon laquelle nous ne percevons jamais que des données des sens (dites sense-data, accessibles via nos 5 sens) du monde, et non le monde en lui même.

Un exemple classique d’illusion naturelle est le bâton de Descartes : j’ai un bâton qui me paraît droit mais quand je le tiens sous l’eau, il semble se plier et se déformer. Je sais que le bâton est droit et que sa flexibilité apparente est un effet lié à la perception que j’ai de lui à travers l’eau, mais, malgré tout, je ne peux pas changer l’image mentale que j’ai du bâton en tant qu’il est courbé.

Si nous n’avions jamais vu le bâton hors de l’eau, qu’aurions nous pensé de sa nature ?

Étant donné le fait que le bâton n’est pas courbé, son apparence peut être décrite comme une illusion, mais cette illusion ne se distingue pas fondamentalement de la perception normale de l’objet. Dans les deux cas, plutôt que de percevoir directement le bâton, nous percevons une image de bâton constituée d’un ensemble de « données des sens ». Cette représentation mentale ne nous dit rien au sujet des véritables propriétés du bâton, qui restent inaccessibles à nos sens.

Nos sens ne nous mettraient donc pas en relation avec le monde tel qu’il existe en soi, mais seulement avec des représentations ou contenus mentaux : si je peux être victime d’une illusion (ou d’une hallucination) sans le savoir, c’est que rien ne me permet de distinguer entre une expérience véridique et une illusion lorsque j’y suis confronté. Par conséquent, la nature de l’expérience véridique ne peut être radicalement différente de celle de l’illusion. Dans les deux cas, je prends immédiatement conscience d’un ensemble de sense-data, c’est-à-dire de petites sensations dont la réalité tient tout entière dans leur apparence.

Le problème 30 d’Aristote

Fidèle à la maïeutique de Socrate, les Problèmes est un ouvrage d’Aristote constitué de près de 900 problèmes écrits sous forme de questions et réponses.

Pour quelle raison tous ceux qui ont été des hommes d’exception, en ce qui regarde la philosophie, la science de l’État, la poésie ou les arts, sont-ils manifestement mélancoliques ?

C’est avec ces lignes qu’Aristote pose le fameux problème 30, en faisant – plusieurs siècles auparavant – le lien entre les personnes s’illustrant dans différents domaines et la tristesse et la mélancolie.

Pour répondre à cette question, Aristote remonte à la source de cette mélancolie, et pour se faire, il prend l’exemple du vin et de ses effets sur les êtres humains : à jeun, ils sont de sang-froid et taciturnes, mais que, s’ils boivent un peu trop, ils deviennent bien vite excessivement loquaces. S’ils s’enivrent encore davantage, ils se mettent à déclamer, et ils prennent un singulier aplomb. Un peu plus encore, ils deviennent d’une activité étonnante. S’ils poussent encore plus loin, ils ne regardent plus à insulter les gens, et ils finissent par la folie. C’est le vin pris en trop grande quantité qui leur ôte la raison qui est le stade ultime.

Ainsi, la réflexion comme le vin, possède différents niveaux, et peut faire apparaitre chez l’humain des caractères insoupçonnés.

Sans doute ma citation préférée d’Aristote !

Enfin, de la même manière qu’une personne tolérera le vin différemment d’une autre, la réflexion (et son excès) auront aussi des effets différents.
Poussée à l’extrême, la réflexion est difficile, exigeante et parfois triste, mais c’est aussi la seule chose à faire et ce qui a fait avancer l’humanité !

La seconde loi de Newton

NB : Cet article est le premier d’une série visant à résumer les éléments nécessaire à la compréhension d’une simulation informatique qui sera faite en Python et publiée prochainement.

Les lois du mouvement de Newton sont un ensemble de principes à la base de la grande théorie de Newton sur le mouvement des corps, appelée mécanique newtonienne ou mécanique classique.

Elles sont énoncées pour la première fois dans son ouvrage «Philosophiae naturalis principia mathematica» en 1687.

La Deuxième loi de Newton ou principe fondamental de la dynamique a pour énoncé original :

« Les changements qui arrivent dans le mouvement sont proportionnels à la force motrice ; et se font dans la ligne droite dans laquelle cette force a été imprimée. »

Une citation qui à elle seule, résume parfaitement le caractère exceptionnel des scientifiques !

Mathématiquement, la quantité de mouvement (accélération * masse) d’un solide est égale à la somme des forces extérieures (Fi) qui s’exercent sur lui :

En généralisant à «N» objets, l’équation s’écrit sous la forme :

Les masses (m1, ..,mj) sont des constantes, les positions (q1,..qj) sont à 3 dimensions et dépendent du temps.

Ici, les masses, positions et accélérations – sont exprimées sous forme de vecteurs.

Ainsi, le terme de gauche est le produit de la masse de la particule et de son accélération, tandis que le terme de droite est la somme des forces gravitationnelles (issues des N-1 autres objets) qui s’exercent sur la particule. Ces forces sont proportionnelles aux masses concernées et varient proportionnellement à l’inverse du carré de la distance de ces masses (le cube au dénominateur est compensé par le «qj − qk» au numérateur).